Le gouvernement chinois est revenu sur une promesse autrefois faite à l’endroit de Taïwan. En effet, Pékin a annulé sa promesse de ne pas envoyer des troupes militaires ou des administrateurs sur l’île, si les autorités taïwanaises prennent le contrôle de la région. L’information a été rendue publique, le mercredi 10 août 2022, dans un document officiel qui fait part de la décision du chef de l’Etat chinois Xi Jinping d’accorder moins d’autonomie à Taïwan, comparée à ce qu’elle disposait de par le passé.
La Chine avait déconseillé la visite de Nancy Pelosi
Dans deux livres blancs sur l’île, en 1993 et 2000, la Chine avait indiqué qu’elle ne déploierait pas de militaires ou de personnel administratif, suite à la réunification. Cela garantissait à Taïwan qu’elle jouirait d’une autonomie, après avoir acquis le statut de région administrative spéciale de Chine. Notons que la décision prise par le chef de l’Etat chinois intervient plusieurs jours après la visite à Taïwan, de la cheffe démocrate de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi. La Chine avait vivement déconseillé cette visite, tout en estimant qu’elle aggraverait les tensions avec les USA. Aussi, avait-elle menacé de prendre des mesures énergiques si cela se produit.
La visite a cependant eu lieu. Pour rappel, après la venue de Nancy Pelosi à Taïwan, Pékin n’avait pas caché sa colère. L’une des premières ripostes était l’interdiction de l’exportation du sable marin vers Taïwan. Le sable étant un composant essentiel dans la fabrication des semi-conducteurs, un domaine clé pour Taïwan… mais aussi pour le monde. En plus de cette sanction, la Chine a confirmé des exercices militaires près de Taïwan et avait averti qu’elle « répliquera avec vigueur » si l’armée taïwanaise cherche à perturber ses opérations. Ces dernières ont pris fin, il y a quelques jours.
Laisser un commentaire