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Tension entre Israël et Gaza : Enfer et damnation

Naftali Bennett, 1er ministre d'Israël (Photo Yonatan Sindel/AFP via Getty Images)

Depuis le weekend dernier, Israël mène une attaque d’envergure contre la bande de Gaza. C’est la pire flambée de violence entre les deux ennemis israéliens et palestiniens depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait 260 morts côté palestinien et 14 morts en Israël. L’escalade s’est poursuivie hier dimanche et on compte plus de 43 dont des enfants et 311 blessés morts côté palestinien. Cette confrontation a déjà privé la petite bande de terre enclavée de Gaza et ses 3,3 millions d’habitants de leur unique centrale électrique. C’est récurent et même banal.

Le nombre de morts des deux côtés ne se compte plus depuis plusieurs années avec les forces israéliennes qui mènent des offensives quasi quotidiennes. En janvier 2009, après une offensive de trois semaines, 1330 palestiniens sont tués, 5450 sont blessés. 10 soldats et 3 civils sont tombés côté israélien. Les bombardements sur Gaza interviennent chaque fois que l’État hébreu connait une crise politique interne. Fin juin,  le parlement israélien a voté en faveur de sa dissolution et décidé de renvoyer le pays aux urnes en novembre pour la cinquième fois en moins de quatre ans. Chaque Premier ministre a sa «guerre». Et les Palestiniens deviennent malgré eux, les boucs émissaires de ces querelles intestines. Aujourd’hui, l’enclave palestinienne  est exsangue du fait du blocus israélien et des guerres successives auxquelles l’État hébreu l’a soumise. Dès que les crises commencent, les passages frontaliers sont fermés contraignant des milliers de gazaouis travaillant en Israël à rester chez eux.

Dans la langue de terre sous siège depuis quinze ans, l’urgence, les pénuries, l’angoisse et l’incertitude sont devenues tristement banales. Qu’importe. La vie d’un enfant palestinien vaut t- elle celle d’un Américain ou d’un ressortissant de l’Union européenne? Lorsqu’un enfant ukrainien meurt, c’est un crime de guerre. Mais quand un enfant palestinien décède dans une offensive israélienne, il s’agit d’un dégât collatéral d’une riposte disproportionnée. La propagande israélienne est la seule qui passe.  La communauté internationale condamne et demande des « enquêtes indépendantes » dont les résultats ne sont jamais communiqués. La ligue arabe reste impuissante et divisée entre pays résolument hostiles à Israël et d’autres plus modérés. Les États-Unis, soutien inconditionnel de l’État hébreu ferment les yeux devant toutes ses exactions et mettent leur véto à toutes les résolutions condamnant Israël.  Un déni collectif s’est emparé de la communauté internationale laissant libre cours à l’Etat colonisateur. Les Palestiniens sont massacrés au nom du principe du droit à se défendre>> accordé à Israël. Pendant ce temps,  les enfants palestiniens passeraient en pertes et profit s’il ne s’agissait pas de simples êtres humains qui n’ont rien fait de mal que de vivre dans une région pompeusement appelée « terre sainte » qui en fait, n’a rien de sainteté que la barbarie de ses occupants. Que reste-t-il d’humanisme à ce peuple israélien meurtri par l’holocauste et qui a son tour martyrise un autre peuple qui n’a rien à voir dans leur malheur des années 40-45?

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