À l’ONU, le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine a fait un plaidoyer pour plus de représentativité de l’Afrique au sein des instances internationales ciblant principalement le G20 et le conseil de sécurité de l’ONU, deux instances majeures dans le monde. Pour le président sénégalais, à côté de l’Afrique des guerres, de la famine et d’autres problèmes, il y a l’Afrique des solutions, celle-là qui voudrait que ses rapports avec ses partenaires soient réinventés. Ce n’est pas la première fois que des responsables dénoncent la faible représentativité du continent africain dans les instances internationales.
Le président sénégalais l’a d’ailleurs personnellement dénoncé à plusieurs reprises. À l’ONU il a donc saisi l’opportunité pour s’exprimer sur la situation. «Il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de sécurité (…) Dans le même esprit, je rappelle notre demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20 pour que l’Afrique puisse enfin se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent 1,4 milliard d’Africains». a-t-il martelé.
« Je suis venu dire que nous n’ignorons pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser. Mais je suis également venu dire que nous avons aussi l’Afrique des solutions… Oui, nous avons l’Afrique des solutions (…) Cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés… Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique » a lancé le président sénégalais.
Terrorisme, G20 et la fin des sanctions contre le Zimbabwe
Cette tribune a également servi à appeler à la fin des sanctions contre le Zimbabwe car « Ces mesures sévères continuent de nourrir un sentiment d’injustice contre tout un peuple, et d’aggraver ses souffrances en ces temps de crise profonde ». Sur la question du terrorisme il a voulu passer également un message: «Le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine, c’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil. Ainsi, invitons-nous le Conseil à mieux s’engager avec nous dans la lutte contre le terrorisme en Afrique avec des mandats plus adaptés et des moyens plus conséquents» a affirmé M. Sall. Pour lui, le dialogue doit prédominer dans la crise en Ukraine et l’Afrique refuse d’être « le foyer d’une nouvelle guerre froide mais un pôle de stabilité« .
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