Les dirigeants de plusieurs pays du monde entier sont à New York, pour l’Assemblée générale des Nations unies. L’occasion était pour certains chefs d’Etat de se prêter aux exercices d’interviews avec différents médias. Cependant, les choses ne se sont pas passées comme prévues avec le président iranien Ebrahim Raïssi. En effet, Christiane Amanpour, journaliste du média américain CNN, a refusé de porter le voile exigé pour interviewer le chef de l’Etat iranien. C’est sur le réseau social Twitter que la journaliste a rendu publique l’information. Elle a dit avoir refusé de porter le voile, hier mercredi 21 septembre 2022, pour un entretien avec le chef de l’Etat iranien. En conséquence, l’interview a été annulée.
« Ce sont les mois sacrés de Mouharram et Safar »
De plus amples explications ont été données, sur le réseau de l’oiseau bleu, par la cheffe de l’antenne internationale de CNN. D’après elle, un conseiller d’Ebrahim Raïssi est venu voir Christiane Amanpour, après l’heure fixée pour l’interview, afin de lui demander de porter un voile. Il a justifié la demande par ce que « ce sont les mois sacrés de Mouharram et Safar ». Mais la demande a été refusée par la journaliste. Sur Twitter, elle a fait comprendre : « J’ai poliment refusé. Nous sommes à New York, où il n’existe aucune loi ou tradition concernant le port du foulard. J’ai fait remarquer qu’aucun président iranien précédent ne l’avait exigé lorsque je l’avais interviewé en dehors de l’Iran ».
17 personnes sont décédées
Le conseiller lui a par la suite fait savoir que l’entretien ne pourra pas se dérouler dans de telles conditions. « Alors nous avons laissé tomber. L’interview n’a pas eu lieu » a ajouté la journaliste. Pour rappel, cela intervient dans un contexte où la République islamique d’Iran est secouée par des manifestations, suite à la mort de Masha Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs. 17 personnes sont décédées dans des affrontements avec forces de l’ordre, selon la chaîne Sky News Arabia. Pour les autorités iraniennes, ce sont les ennemis du pays qui sont responsables de la situation. Selon un communiqué du corps des Gardiens de la révolution islamique (Pasdaran), cité par la chaîne Al Mayadeen, « les ennemis utilisent toute opportunité pour atteindre leurs objectifs, et les émeutes organisées dans les rues ces derniers jours constituent une tentative désespérée de semer des troubles qui subiront certainement un échec ».
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