C’est « insultant ». Ainsi s’exprimait le chef de la force française Barkhane, le gĂ©nĂ©ral Baratz, en aoĂ»t dernier, après les accusations des autoritĂ©s maliennes de la transition. En effet, le rĂ©gime de Bamako avait clairement fait savoir que la France soutenait le terrorisme sur son sol. Le Mali dit mĂªme avoir les preuves de ce qu’il prĂ©sente comme des « actes d’agression » de l’ancienne puissance colonisatrice. Il a demandĂ© depuis aoĂ»t 2022, une rĂ©union d’urgence du conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu pour mettre un terme Ă cet Ă©tat de choses qui viole sa souverainetĂ©. Jusqu’Ă prĂ©sent, les membres du conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu avaient fait la sourde oreille, mĂªme la Russie que Bamako prĂ©sente comme un alliĂ© dans la lutte contre le terrorisme.
Insatisfaction
Cette rĂ©union va finalement s’ouvrir ce mardi 18 octobre 2022. Et le Mali pourra prĂ©senter « plusieurs Ă©lĂ©ments de preuve » dont il dispose, contre la France. Il faut dire, qu’au cours de cette rencontre, Antonio Gutteres, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Onu aura a prĂ©sentĂ© son rapport sur la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest . Le rapport couvre la pĂ©riode de juin Ă septembre 2022. C’est un vĂ©ritable « bilan d’Ă©tape » qui dĂ©terminera la suite Ă donner Ă cette mission de l’Onu au Mali. En effet, au cours du mois de juin 2022, l’Onu et le Mali avaient renouvelĂ© le mandat de la Minusma. Seulement, les deux parties n’Ă©taient pas satisfaits des conditions d’exercice de cette force onusienne au Mali.
Le pays sahĂ©lien aux mains des militaires depuis le coup d’Etat de 2020, doit faire face aux attaques terroristes dans plusieurs rĂ©gions du pays. La Minusma et la force française Barkhane aidaient les forces armĂ©es maliennes dans ce sens depuis quelques annĂ©es. Depuis l’arrivĂ©e de la junte au pouvoir, Barkhane est entrĂ©e en disgrĂ¢ce auprès des autoritĂ©s de Bamako. Elles l’accusent d’armer et de fournir des renseignements aux terroristes. « Nous avons toujours dits ce que nous faisions. Nous avons Ă©tĂ© toujours transparents vis Ă vis des autoritĂ©s du Mali. Ces accusations de soutien aux terrorisme sont insultantes pour la mĂ©moire de 59 de nos camarades (soldats français), des forces maliennes et des soldats de la Minusma qui sont tombĂ©s en luttant contre le terrorisme », avait dĂ©clarĂ© le gĂ©nĂ©ral Bruno Baratz.
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