En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz serait favorable à la cession partielle du port de Hambourg au premier armateur chinois Cosco. Ce sont les médias WDR et NDR qui font ces révélations. Mardi dernier, Scholz avait exprimé sa volonté de diversifier les partenaires économiques de l’Allemagne. Et il parlait justement de la Chine. « Nous ne devons pas nous détacher de certains pays , nous devons continuer à faire des affaires avec certains d’entre eux-je dis expressément: également avec la Chine » avait déclaré le dirigeant devant les industriels de la fédération allemande de construction mécanique.
Faire preuve de prudence dans ses relations commerciales avec la Chine
Les révélations de ces deux chaînes, semblent aller dans le sens de l’attachement du chancelier à la Chine. Dans les faits, l’armateur chinois pourrait contrôler 35% du terminal à conteneurs de Tollerort. Ce projet de cession partielle du 3ème port commercial d’Europe à Cosco n’aurait pas requis l’avis favorable de six ministères fédéraux. Il s’agit des ministères des Finances, des Transports, de l’Intérieur, de la Défense, de l’Economie et des Affaires étrangères selon les médias qui ont révélé l’information. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, fait remarquer que l’empire du milieu avait changé ces dernières années, puisqu’il s’isole du « monde, menace d’agir militairement contre Taïwan et tente d’imposer ses propres règles en lieu et place des normes internationales ». L’Allemagne doit donc « faire preuve de prudence dans ses relations économiques avec la Chine et ne pas commettre de nouveau l’erreur, comme avec la Russie, de dépendre d’un pays qui ne partage pas « ses » valeurs » a expliqué Mme Baerbock.
Pas bon pour l’économie allemande et la sécurité du pays
Au niveau de la coalition que les libéraux et les Verts ont formé avec les sociaux-démocrates, on critique, cette initiative que soutiendrait le chancelier Olaf Scholz. Pour Omid Nouripour, le codirigeant des Verts, « ce n’est bon ni pour l’économie (allemande) ni pour (sa) sécurité ». Les médias qui ont révélé l’information font également part de la réticence des services allemands de renseignements et de contre-espionnage. Christian Lindner, le ministre des finances a retweeté un message du vice-président du parti Libéral FDP Johannes Vogel. Ce dernier, disait qu’une telle décision donnerait à la Chine, une « influence sur tous les grands ports européens ». Et elle « pourrait les monter les uns contre les autres ». la décision pourrait être prise fin octobre, si le gouvernement ne s’y oppose pas.
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