La France est souvent vivement critiquée par les communautés de la zone FCFA d’être la première bénéficiaire de l’avènement du franc Cfa du fait qu’elle garantit sa convertibilité en euro et qu’elle logeait la moitié des réserves des Etats membres dans le trésor public français. Mais ces critiques à l’encontre de la France par rapport à ses avantages tirés du franc Cfa ne sont pas tout à fait juste selon l’ambassadeur de la France près le Bénin, son Excellence Marc Vizy.
Il l’a relevé vendredi dernier sur l’émission Café Médias Plus à Cotonou. A en croire les explications du représentant de l’Etat français au Bénin, c’est plutôt les pays membres du franc cfa qui en bénéficient le plus parce que sa mise en place leur permet « d’avoir une monnaie commune » et ainsi « elle facilite le commerce entre plusieurs pays. » L’autre avantage garanti par le franc CFA selon les propos de l’ambassadeur est qu’un ressortissant d’un Etat membre et qui a son compte bancaire dans une banque affiliée à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest BCEAO peut retirer son avoir en euro en utilisant sa carte bleue dans une banque en France. »
Pour l’ambassadeur, les atouts liés au franc CFA pour les pays qui l’utilisent ne sont pas finis. Aussi permet- il aux pays qui l’ont en partage de mutualiser leurs réserves en dollars entre eux. Car explique son Excellence Marc Vizy : « si un jour le Bénin ou le Niger venait à manquer de devises pour acheter des machines ou n’importe quoi on pourrait puiser dans les réserves d’autres pays membres comme la Cote d’Ivoire ou autre pour le faire. »
Selon lui, les critiques formulées contre la France selon laquelle elles pillent les recettes des pays du franc CFA au travers le versement de la moitié de leurs réserves dans le trésor public français pour faire tourner l’économie française ne sont pas fondées de nos jours. Aux dires de l’ambassadeur « c’est dans le passé que la France avait fait obligation aux pays du franc CFA de loger la moitié de leurs réserves dans son trésor public« . Mais plus tard elle a été critiquée. Et par la suite, elle a supprimé cette obligation qui n’existe plus.
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