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Rentrée du GRAP au Bénin : les jeunes doivent s’engager en politique

La jeunesse et le militantisme politique sont restés au cœur de la Conférence du Groupe de Réflexions Alternatives et Perspectives (GRAP), tenue le samedi 1er Octobre 2022. Au menu des échanges, la redéfinition de la notion de partis politique, le militantisme et la jeunesse et le monde politique. ‘’Jeunesse béninoise et les partis politiques’’ : c’est autour de ce thème que la conférence du Groupe de Réflexions Alternatives et Perspectives (GRAP) s’est déroulée à la Chaire UNESCO des droits de la personne humaine et de la démocratie à l’Université d’Abomey-Calavi.

A l’introduction de la conférence par le Docteur Simone Honvou, chef service des affaires juridiques à l’ANPS, la lumière a été mise sur les points essentiels en ce qui concerne l’objectif de cette conférence. Selon lui, cette assise  vise à prouver aux jeunes qu’ils ont une place en politique et les inciter à s’engager. Selon le Dr Jocelyn Nenehedini, communicateur, «  il y a d’abord une crise de participation et d’engagement politique chez les jeunes. Il y a eu désaffection croissante des populations qui est transmise de père-mère en fils-fille vis-à-vis de la politique du fait d’un déficit de culture politique et enfin un sentiment d’incapacité à répondre à l’urgence des attentes de la jeunesse ». Pour trouver des solutions à ces problèmes qui minent la politique béninoise, le Dr Martial kpatenon a analysé la définition des partis politiques en occident par rapport aux réalités de l’Afrique.

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Il ressort que « l’existence d’un parti politique véritable doit satisfaire quatre conditions cumulatives : une organisation durable, une volonté manifeste d’accéder au pouvoir et de l’exercer, la recherche d’un soutien populaire à travers les élections. Ainsi, le parti politique est une structure composée de personnes ayant en commun un projet de société dont l’objectif est la conquête et l’exercice du pouvoir » a-t-il expliqué. Ses propos furent ceux du Dr Simone qui n’a pas hésité à rappeler qu’un parti politique est la conquête du pouvoir faute de quoi, il doit plutôt se pencher vers l’humanitaire.

Les jeunes sont une catégorie de personnes importante pour le développement de tous les secteurs dans le monde encore plus celui de la politique. Par conséquent, un choix irréfléchi de leur part est synonyme de danger pour la communauté, a-t-il indiqué. Dans sa communication, le Dr Martial Kpatenon a insisté sur la nécessité pour la jeunesse de se baser sur une idéologie pour adhérer à un parti politique. Il a d’ailleurs énuméré trois conditions qui, pour lui, sont indispensables avant tout engagement : «il faut en premier lieu avoir une culture politique, en deuxième lieu se forger des convictions et en troisième lieu avoir des raisons qui guident à aller dans tel ou dans l’autre parti » a-t-il insisté.

Il ne sert à rien et ne profite pas à la société, un engagement basé sur l’affiliation, le suivisme ou un coup de tête. Le discours séduisant d’un leader politique, l’engagement des proches dans un parti politique et d’autres raisons comme telles ne doivent en aucun cas influencer le choix ou l’adhésion d’un jeune à un parti politique. Il a rappelé que la question de la conviction et de l’idéologie est indispensable qu’il s’agisse de la mouvance ou de l’opposition.

Tout comme Geneviève Arawo, directrice départementale des affaires sociales et de la microfinance du Littoral, les participants ont gardé à l’esprit que les jeunes jouent un rôle important dans l’atteinte des objectifs pour un parti politique et donc pour la conquête du pouvoir. Selon Mme Arawo, cette conférence vient renforcer les capacités de la jeunesse à militer politiquement. Les jeunes doivent se positionner pour accompagner les politiques dans le but d’être utile à leur communauté et leur environnement, a-t-elle conclu.

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