Roanne : garde à vue pour le père qui a frappé le présumé agresseur de sa fille

(NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Les faits remontent à la semaine dernière . Un adolescent de 16 ans avait été arrêté par la police pour attouchements sexuels présumés sur une petite fille à Roanne. L’adolescent en question logeait dans un appartement mis à sa disposition par l’Association La Sauvegarde. C’était en réalité un mineur isolé, pris en charge par les services du Conseil département de la Loire en septembre dernier. Il a été mis en examen le dimanche dernier, et jeté en prison. La mère de la petite fille de 6 ans dit avoir surpris l’adolescent dans la nuit du jeudi à vendredi chez elle. Celui-ci a selon elle, agressé sexuellement sa fille qui dormait dans sa chambre, avant de prendre la poudre d’escampette.

« Ils l’ont roué de coups, lui occasionnant une interruption totale de travail (ITT) de 10 jours « 

Le père de la petite fille qui a naturellement pris très au sérieux cette information a porté plainte. Il a en plus, mis un dispositif de surveillance en place pour mettre la main sur le présumé agresseur: Dans la nuit du vendredi à samedi, il réussit à appréhender le jeune garçon, avec l’aide des amis et des voisins. La suite des évènements lui a donné tort. En effet, selon le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini « ils l’ont roué de coups, lui occasionnant une interruption totale de travail (ITT) de 10 jours avant d’appeler la police ». Le père de la petite fille a été arrêté et placé en garde à vie ce jeudi matin avec les trois personnes qui l’ont aidé à infliger cette correction au présumé agresseur.

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Sur BFMTV, ce dernier, dit ne pas regretter son acte. « Je suis devenu fou (…) j’ai réussi à lui sauter dessus et à le rattraper, des coups ont été portés…Je n’aurais pas dû le faire mais je ne regrette en aucun cas » a t-il déclaré. Le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini a fait savoir que l’homme n’avait pas à se faire justice lui-même. « En France, rien ne justifie la violence et on ne se fait pas justice soi-même. Quand bien même le mis en cause aurait commis les faits, cela ne donnait pas le droit au père d’agir ainsi » a t-il déclaré. Notons que le présumé agresseur ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés. Il nie systématiquement selon le parquet de Roanne.

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