Le Centre Hospitalier et Universitaire de Bordeaux en France est condamné à verser une somme de 3000 euros en réparation « de son préjudice moral et des troubles dans ses conditions d’existence ». C’est du moins ce que révèle un arrêt de la cour administrative d’appel. L’hôpital est en réalité poursuivi pour avoir transfusé contre son gré une témoin de Jéhovah. Selon les précisions apportées sur l’affaire, les faits remontent en effet en 2016. Alors qu’elle avait été opérée, la patiente a reçu trois transfusions sanguines.
Il s’agissait d’une ablation de la vésicule biliaire qui menaçait la vie de la patiente. Aussi, le Centre Hospitalier aurait été dans l’obligation de faire recours à la transfusion sanguine le 29 février et le 2 mars 2016 malgré l’opposition formelle de la patiente au traitement. A en croire le communiqué publié par la justice à cet effet, « l’hôpital n’a pas commis de faute en procédant aux deux premières transfusions ». Ce traitement avait selon le document de la justice l’objectif de stopper une hémorragie interne sur la patiente.
« Une sédation non consentie »
«Le respect de la volonté de la patiente mettait sa vie en danger », a noté le communiqué. La Justice note tout de même que la formation sanitaire a failli au niveau de la troisième transfusion sanguine. Elle serait intervenue au troisième jour de l’opération, « après une sédation non consentie ». Selon la Justice, la formation sanitaire est « fautive car la patiente avait repris connaissance et signifié de nouveau son refus d’être transfusée ».
Laisser un commentaire