Les autorités saoudiennes comptent mener jusqu’au bout leur projet de construction de la ville futuriste Neom. En effet, une sentence de peine de mort a été prononcée contre trois personnes qui se sont opposées au projet. Il s’agit de trois hommes de la tribu de Howeitat, un groupe ethno-culturel bédouin dont le désert d’Arabie Saoudite en est l’origine. Selon les informations du média libanais indépendant Megaphone, la sentence a été confirmée par la justice saoudienne en début de semaine. D’après Adel al-Saeed, de l’Organisation européenne pour les droits de l’homme en Arabie saoudite : « Cette course à la modernité ne souffre aucune contestation ».
Ils avaient été deux ans plus tôt
« Le harcèlement de la tribu Howeitat s’est intensifié les jours précédant cette annonce, car MBS (Mohammed Ben Salmane) ne tolérera pas le même genre de polémiques que celles essuyées par le voisin qatari » a-t-il ajouté. Notons que les trois hommes condamnés à mort avaient été arrêtées deux années plus tôt, lorsqu’ils avaient pris part à des manifestations contre les expropriations de leur communauté qui se trouve dans la province de Tabuk, pour l’exécution du projet NEOM. Pour rappel, la peine de mort visant les trois hommes en Arabie Saoudite, intervient dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre Riyad et Washington.
« il y aura des conséquences »
Récemment, le président américain Joe Biden avait menacé l’Arabie Saoudite que sa décision de diminuer sa production de barils de pétrole, en faveur de la Russie, ne sera pas sans conséquence. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CNN, le locataire de la Maison Blanche a déclaré qu’« il y aura des conséquences pour ce qu’ils ont fait avec la Russie », tout en ajoutant : « Je ne vais pas entrer dans ce que je considérerais et ce que j’ai en tête. Mais il y aura – il y aura des conséquences ». Les propos du numéro un américain interviennent après les déclarations qui ont été également faites par la porte-parole de la présidence américaine sur les relations avec le royaume du golfe. « Nous devons en quelque sorte réévaluer et avoir une relation différente avec l’Arabie saoudite », avait-elle souligné.
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