, , ,

Peine de prison pour grève au Bénin: « ça nous rappelle l’esclavage » critique Kassa Mampo

Photo : Présidence du Bénin

Comme annoncé depuis quelques jours, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a effectivement organisé hier vendredi 11 novembre son meeting de protestation contre les restrictions du droit de grève au Bénin. C’était à la bourse du travail à Cotonou. Devant une foule de travailleurs réunis dans la Cour de cette maison des syndicats, le Secrétaire général de la Cstb Kassa Mampo, a condamné avec véhémence ces lois antigrèves votées sous le régime de Patrice Talon. « Face aux grognes des (travailleurs) le gouvernement de Patrice Talon n’a qu’une seule réponse: leur arracher leurs droits, voter des lois qui arrachent aux travailleurs leurs droits » a dénoncé le leader syndical.

« Lorsqu’on dit que les gens n’ont plus le droit de faire la grève… »

Il a aussi parlé des peines qu’encourent désormais les grévistes selon lui. « Lorsqu’on dit que les gens n’ont plus le droit de faire la grève et que s’ils font la grève, ils vont payer des amendes ou ils iront en prison, ça nous rappelle l’esclavage en Amérique latine là-bas, quand les esclaves étaient dans les plantations de canne à sucre. Quand un esclave refuse de faire son travail, on le frappe et on l’enferme, on le marque même au fer rouge » a laissé entendre Kassa Mampo. En clair, ce responsable syndical assimile ces restrictions du droit de grève à de « l’esclavage ». Il rappelle que la France a eu à connaître également des régimes sous lesquels le droit de grève n’était pas autorisé.

Publicité

On  » ne donne pas un droit , on arrache un droit »

« En France, en 1791, le gouvernement a voté une loi pour dire qu’il n’y a pas grève. Si quelqu’un fait la grève, on le met en prison. il va faire 3 mois de prison. Il va payer mille livres. Les gens se sont battus jusqu’en 1884 et cette loi a été abolie » a déclaré le patron de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin. Kassa Mampo a par ailleurs invité les participants au meeting et tous les travailleurs à rester mobiliser et à poursuivre les meetings dans les départements, les communes, les arrondissements et les quartiers pour arracher leurs droits parce qu’on  » ne donne pas un droit , on arrache un droit ». L’homme a également lancé un appel aux travailleurs afin qu’ils observent le mardi 15 novembre prochain, une minute de silence entre 13 h et 14 heures pour les personnes qui « meurent par faute de l’Etat ». Il a notamment parlé des dyalisés qui selon lui, ne sont plus pris en charge.

3 réponses

  1. Avatar de Mike
    Mike

    Bien dit

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Kassa manpo… !!!
    Je ne sais s il est de l atacora.ou..pas..
    Mais il doit savoir..quelle.est l origine..des.noms..ta.lon..et guede gbe…
    Après Celà..il comprendra..certaine.postures..et politique..

  3. Avatar de Dah AGBINKPAN
    Dah AGBINKPAN

    Hééééé Bito Abito, (grenouille) tu es renaissance toi un ancien du PRPB????

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité