A quelques jours du coup d’envoi du mondial au Qatar, les conditions de travail et le traitement dont les ouvriers ont fait l’objet dans le cadre de la construction des différents stades continuent d’être dénoncées. C’est le cas récemment d’un ouvrier qui s’est confié au média français Rfi. Ce kényan qui a travaillé sur les chantiers du Mondial 2022 au Qatar a dénoncé les traitements racistes dont il a fait l’objet tout le long de son séjour. Selon les confidences qu’il a faites au média français, il se serait rendu dans ce pays par le biais d’une agence de recrutement.
Cet homme âgé de 38 ans, note dans un premier temps que les termes du contrats ont été revus dès qu’il a foulé le sol de ce pays du golf. Selon Dennis, les horaires de travail étaient passés de 8 heures par jour à 13 ou 14 heures avec 10 minutes de pause. « Aujourd’hui, j’ai encore des douleurs. Vous savez, rester si longtemps, sans s’asseoir, à porter des choses lourdes. Certains jours, je devais assister deux maçons au lieu d’un et le superviseur nous disait : ‘vous devez travailler dur parce que le stade doit être terminé en 2022 pour la Coupe du monde. Et si on demandait le paiement des heures supplémentaires, ils nous menaçaient de nous licencier’ », a-t-il témoigné.
« C’était un drame pour nous »
« Parfois, ils nous appelaient les s*nges. C’était blessant vraiment. Ils nous disaient : « Toi le s*nge noir, travaille plus vite. Fais ceci, fais cela ». C’était terrible. C’était un drame pour nous. », a-t-il ajouté. Notons que ce témoignage intervient dans un contexte où l’ONG britannique Equidem dénonce un système de « discrimination et l’exploitation » dans un rapport qui a été rendu public il y a quelques. Ce document de plusieurs dizaine de pages est un recueil de témoignages d’une soixantaine de migrants, principalement népalais, indiens et kényans. De son côté, le Comité suprême d’organisation du tournoi estime dans un communiqué que le rapport intitulé «Si nous nous plaignons, nous sommes virés», «est truffé d’inexactitudes et de fausses déclarations».
Laisser un commentaire