Au Mali, les troupes militaires britanniques déployées dans le cadre de la mission de l’Onu vont se retirer plus tôt que prévu. L’annonce a été faite ce lundi 14 novembre par le secrétaire d’État aux forces armées James Heappey devant la Chambre des Communes. La principale raison évoquée par l’officiel britannique au cours de cette annonce est la présence du groupe de paramilitaires Wagner dans le pays. « Nous devons être clairs sur le fait que la responsabilité de tout cela incombe à Bamako », a formellement déclaré James Heappey.
300 soldats britanniques
Pour lui, « le partenariat du gouvernement malien avec le groupe Wagner est contreproductif pour la stabilité et la sécurité à long terme dans la région ». Aussi, estime-t-il que les autorités britanniques « ne peuvent pas déployer l’armée nationale pour assurer la sécurité quand le gouvernement du pays hôte n’a pas la volonté de travailler avec nous pour apporter une stabilité et sécurité durable ». Notons qu’il s’agit d’un total de 300 soldats britanniques déployés à Bamako dans le cadre de la mission de l’Onu depuis la fin de l’année 2020.
Mali et Centrafrique
Rappelons également que ce n’est pas la première fois que la présence des éléments de la société de sécurité privée russe Wagner pose des problèmes avec des pays occidentaux. Cette société de sécurité privée réputée proche du Kremlin est opérationnelle dans plusieurs pays d’Afrique et très engagée depuis quelques mois dans le conflit ukrainien. Son implication au Mali et en Centrafrique a valu au groupe il y a quelques mois certaines accusations de la part de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). Dans un rapport, le groupe Wagner est accusé d’avoir commis des exactions.
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