En août dernier, les Etats-Unis accusaient la Russie de lancer un satellite doté d’importantes capacités d’espionnage pour le compte de l’Iran. Le satellite en question nommé Khayyam a été lancé par une fusée Soyouz-2.1B depuis le cosmodrome de Baikonour (Kazakhstan) contrôlé par les russes. L’Iran avait dans le temps balayé d’un revers de main ces accusations. En tout cas, pour le Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA) rattaché à l’Armée de l’Air française, Moscou produit des satellites espions dans un contexte de guerre en Ukraine. La Russie aurait mis en orbite depuis le début de l’année, 11 satellites qui seraient liés à des activités militaires. C’est du moins ce qu’indique une note publiée ce mois de décembre par le CESA. « Moscou s’applique à retrouver son rang de puissance spatiale militaire en maîtrisant le spectre des activités militaires en orbite basse » indique la note:.
Une nouvelle capacité des « satellites à se déplacer et à monter des opérations… »
Il se trouve que le pays de Vladimir Poutine cherche comme les Occidentaux à aller vers une arsenalisation et une militarisation active de l’espace avec en parallèle le développement d’une nouvelle capacité des « satellites à se déplacer et à monter des opérations de rendez-vous et de proximité » selon le chercheur Paul Wohrer de la Fondation pour la recherche stratégique (Frs). Le but ultime est de permettre à ces satellites d’espionner des satellites d’autres pays en les approchant pour capter leurs communications notamment, selon les chercheurs. Le Kosmos 2558, satellite espion russe a par exemple été envoyé le 1er août dernier, à 450 Km d’altitude sur l’orbite de USA-326, un satellite de l’armée américaine.
Ce satellite russe est plutôt intéressé par son environnement composé d’autres satellites et peut les espionner. Inutile de rappeler que l’ex-URSS dont Moscou était la capitale, avait fait des progrès considérables dans le domaine spatial. Après la dislocation de l’Union, la Russie essaie de relancer son industrie spatiale, et cela passe aussi par l’envoi dans l’espace de ces satellites espions. Le pays de Poutine aurait aussi construit des satellites patrouilleurs capables de s’en prendre à des satellites commerciaux occidentaux.
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