Durant le mandat d’Ibrahim Boubakar Keita, son fils Karim était considéré comme l’une des personnalités les plus influentes de l’ex-régime malien. Karim Keita était notamment celui qui supervisait les dépenses de Défense de son pays durant la période allant de 2014 à 2020. L’homme gérait une importante manne financière et n’avait de compte à rendre presque à personne. À la chute d’IBK, le sulfureux Karim a pris la poudre d’escampette pour la Côte d’Ivoire. Il fait partie de la liste des personnalités activement recherchées par le régime d‘Assimi Goita.
En marge du sommet États-Unis Afrique, les autorités américaines ont annoncé avoir pris une série de sanctions à l’encontre du fils du défunt IBK. Les avoirs de l’ex-tout-puissant superviseur de la commission Défense de l’Assemblée nationale malienne sont désormais gelés sur le territoire américain. Le Trésor américain soupçonne fortement Karim Keita de divers faits de corruption et de violation des droits de l’Homme. « Kéita aurait utilisé sa position pour recevoir des pots-de-vin, attribuer des contrats à des affiliés qui lui ont ensuite versé des pots-de-vin et détourner des fonds publics en surpayant des contrats. Par l’intermédiaire de son père, Kéita se serait arrangé pour limoger les fonctionnaires qui ne le soutenaient pas. Kéita a également arrangé des pots-de-vin pour soutenir la réélection de son père » peut-on lire dans un communiqué américain.
Le fils d’IBK aurait profité de sa situation pour élaborer un réseau de corruption et de détournement de deniers publics autour de différents contrats d’armements militaires. Il est aussi soupçonné d’avoir commandité l’assassinat du journaliste Birama Touré qui menait des investigations sur ses activités de corruption. Karim Keita réfute toutes ces accusations. Cette initiative du Trésor américain va mettre la puce à l’oreille d’autres institutions européennes qui pourraient, elles aussi, sanctionner Karim Keita.
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