Nazaire Kpadonou, alias « le tigre », est un ancien boxeur béninois qui a remporté sept titres de champion d’Afrique en boxe dans la catégorie Super léger. Invité sur la chaîne de télévision en ligne Grandpublic TV, il a révélé les difficultés qu’il rencontre pour subvenir aux besoins de ses enfants, qu’il a récupérés après sa séparation. Pour cela, il a choisi de devenir Zémidjan, une profession très répandue au Bénin, pour gagner un peu d’argent.
La raison pour laquelle Nazaire Kpadonou a choisi cette profession est qu’il ne veut pas finir comme l’ancien boxeur Aristide Sagbo, également connu sous le nom de « Sowéto », qui a été contraint de mendier pour survivre avant son décès. Selon lui, il est important pour un homme de se battre et de chercher à gagner sa vie, quel que soit le métier. Il est fier de porter la tenue de « Zémidjan » et a déclaré qu’il peut aller à la présidence de la République ainsi vêtu, car les gens sauront que « c’est un maillot jaune qui a mis les pieds à la présidence ».
Cependant, Nazaire Kpadonou a avoué être fatigué de pratiquer ce métier, et a lancé un appel au peuple béninois en sollicitant leur aide. Il a expliqué que, de son temps, les boxeurs ne gagnaient pas beaucoup d’argent et que leur objectif principal était de faire gagner leur nation, sans se soucier d’autre chose. Il a également révélé que les promoteurs avaient le pouvoir d’aller chercher des sponsors auprès de l’État et de la Fédération béninoise de boxe (FBB), et que les boxeurs ne touchaient même pas l’argent. Selon lui, les boxeurs signent un contrat qui ne dépasse pas 200 000 francs CFA. Il se désole que les boxeurs ne soient pas payés en fonction de l’énergie qu’ils déploient sur le ring. « Après ma carrière, je gagnais 1000fcfa par semaine en tant que coach » a-t-il indiqué.
La situation de Nazaire Kpadonou met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les anciens sportifs dans de nombreux pays africains, où les infrastructures sportives sont souvent insuffisantes et les salaires peu élevés. La plupart des sportifs africains ont donc du mal à subvenir à leurs besoins une fois leur carrière terminée. Il est donc important pour les gouvernements et les organisations sportives de soutenir les anciens sportifs en leur offrant des opportunités de formation et d’emploi, afin qu’ils puissent continuer à gagner leur vie après leur retraite sportive.
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