Bénin: les obstacles qui guettent les députés démocrates, selon Ganiou Soglo

Le dimanche 12 février 2023, les 109 députés de la 9ème législature entreront en fonction lors d’une cérémonie d’installation au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo. Pour cette nouvelle législature, le parti Les Démocrates va faire son entrée au Parlement avec 28 sièges. Ce nombre de députés selon l’ancien ministre des sports et ex-député ne permettra pas au plus grand parti de l’opposition de s’affirmer comme il le voulait.

Reçu dans l’émission de SIBIKAN MEDIA, l’ancien ministre Ganiou Soglo a rappelé qu’en 1999, la Renaissance du Bénin(RB) a eu 27 députés sur 83. Pourtant, l’opposition n’a pas pu apporter sa voix au sein du Parlement pour deux raisons. La  première selon lui, à la conférence des présidents, feue Mme Rosine Vieyra Soglo était seul député de l’opposition face à quatre autres  présidents. « Si vous décidez d’interpeller le gouvernement, les quatre autres présidents disaient non et que cela  n’est pas à l’ordre du jour donc  ça ne  passe pas », a-t-il déclaré. 

Quant à la seconde raison, Ganiou Soglo a indiqué que les députés ne peuvent rien faire au cours des séances plénières, sans l’accord du président. «  Vous rentrez dans l’hémicycle  et le président ne vous donne pas la parole  pour interpeller le gouvernement. Vous ne pouvez pas prendre la parole. Rappelez-vous ce qui est arrivé à l’honorable Guy Mitokpè quand il  a voulu interpeller le gouvernement et le chef de l’Etat. Qu’est-ce qui s’est passé ? Le président  Houngbédji a tapé sur la table. Il a dit : je suspends la séance » a révélé Ganiou Soglo.  L’ancien  ministre des sports de Boni Yayi est  en train de tirer l’attention des élus du peuple sur cet état de chose.  Il est même sûr que  les députés du parti Les Démocrates n’auront pas la tâche facile en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale en tant que parti de l’opposition.