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IAJP au Bénin : La prévention des crises post électorales au cœur des débats

 L’Institut des artisans de justice et de paix (IAJP) a organisé le jeudi 16 février 2023 au centre  » Le Chant d’Oiseau », un débat contradictoire qui a pour thème:  » Prévention des crises en contexte post électoral : Responsabilité des organisations de la Société civile et des politiques »Dr Jacques Codjo, membre du parti Union progressiste Le Renouveau (Upr) a, lors du débat, identifié deux facteurs principaux qui engendrent les conflits pendant les périodes électorales.

Le premier selon lui intervient lorsque les acteurs rejettent le cadre des élections prévu par les textes. Donc pour lui, lorsque les acteurs rejettent ce cadre, cela pourrait donner lieu à des crises. Le deuxième facteur intervient quand les acteurs rejettent les résultats des élections c’est-à-dire, qu’au départ les acteurs acceptent le cadre mais, lorsque les résultats sont proclamés, ces mêmes acteurs les contestent encore. Cela peut donner lieu à des crises et à des violences. Le juriste/consultant et membre du parti Les Démocrates (Ld) Nourou-Dine Saka Saley a pour sa part déclaré que le premier facteur des crises post électorales, est la participation effective au processus électoral. 

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 Concernant son analyse sur la prévention des crises en contexte post électoral, Nourou-dine Saka Saley a laissé entendre que les crises sont inhérentes à l’action politique. Il a précisé que les crises sont la substance même de la contradiction politique. Pour lui, s’il y avait uniformisation ou unanimisme, il pense que tout le monde serait complètement blasé, dégouté de la politique. Car, tout le monde parlerait dans le même sens. Ce qu’il faut éviter, selon le militant du parti Les Démocrates, « c’est cette tentation d’imposer une marche uniforme, une marche unique en réprimant toute contradiction, en réprimant toute contestation ». Le juriste a précisé qu’à l’annonce de ce débat, beaucoup de gens étaient très contents parce qu’ils ont dit  » enfin les débats contradictoires reviennent ».

Le consultant se pose donc la question de savoir : » Est-ce que cela doit être quelque chose d’insolite qu’il y ait des débats contradictoires ? « . Nourou-dinqqqqqqe Saka Saleyqqqqq a rappelé à l’assistance qu’il n’a adhéré à un parti politique qu’en 2020. Il a signalé qu’avant son adhésion à un parti politique, il parcourait les plateaux de radio et télé et les fora de discussion pour donner son opinion et faire des critiques de tout ce qu’il y a comme propositions de lois. il conclut alors qu’il pourrait se considérer de la Société civile parce que la différence qu’il fait entre la Société civile et les politiques, c’est au niveau des moyens d’action et de la représentativité.  » La société civile, c’est nous tous d’abord « , a-t-il dit. 

Approches de solutions

 Par rapport à ce que doivent faire les gouvernants pour épargner les populations des crises électorales, le président du Conseil d’Administration d’Amnesty International Bénin Léonard Hyppolyte D’Almeida, a déclaré que son institution travaille à ce que les crises ne surviennent pas et leur action phare en matière de prévention de cette crise, c’est l’éducation en matière de droits humains. Car selon lui, Amnesty international estime que le peuple béninois en particulier le peuple africain en général, ne sont pas encore « totalement imbus de la culture en matière de démocratie ». Il a précisé que Amnesty International travaille également dans le domaine du plaidoyer et sur des questions de sensibilisation et de négociation de façon globale. 

 Il n’a pas manqué de parler des défis que la Société civile doit relever. Comme défis, il a cité celui de l’existence car, « si vous n’existez pas vous ne pouvez rien faire ». Par rapport au défi de la crédibilité, le président du Conseil d’administration d’Amnesty International Bénin a affirmé que « si le politique n’a pas confiance en vous, vous ne pouvez pas vous mettre sur la même table que lui pour discuter avec lui et lui proposer des solutions ». C’est pourquoi, il a insisté qu’il faut que  » vous soyez crédible devant le politique ». Ce que la Société civile doit faire également, c’est la formation non seulement des acteurs politiques mais également, toutes les cibles jusqu’aux citoyens lambda. Au-delà de la sensibilisation, il a invité à  » aller à l’éducation de ce peuple là et travailler à maintenir la relation entre les politiques pour qu’on ne rompe pas le lien ». Si on ne s’écoute pas, si on ne s’assied pas pour discuter, on ne pourra pas comprendre les solutions, on ne pourra pas alerter ».

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