La République centrafricaine a réagi à la proposition des Etats-Unis de remplacer les mercenaires de Wagner par des soldats américains en déclarant qu’elle ne se laisserait pas dicter ses choix de partenaires stratégiques par une puissance étrangère. Le ministre conseiller du président centrafricain Touadéra, Fidèle Gouandjika, a déclaré que la Russie était un partenaire stratégique important pour la Centrafrique, avec laquelle elle avait signé un accord de défense. Il a également souligné que les Etats-Unis ne pouvaient pas imposer leur volonté à un pays souverain selon la chaîne allemande DW.
« Le président de la République a reçu des mains du président des Etats-Unis un mémorandum. Et ça, tout le gouvernement le sait, nous le savons. Nous avons un accord de défense avec la Russie et aucun pays au monde, qu’ils soient première puissance mondiale, deuxième ou troisième puissance mondiale, ne peut venir nous dire : Eloignez-vous de ce pays. Non, les Etats-Unis, c’est une première puissance économique. La Russie, c’est une première puissance militaire. » a ainsi déclaré le ministre selon DW. Ces déclarations ont été faites en réponse à la proposition des Etats-Unis de soutenir davantage la Centrafrique en échange du départ des mercenaires de Wagner, qui sont accusés d’agir en tant que mercenaires d’Etat et de contrôler les autorités locales.
Jean Pierre Mara, ancien député centrafricain, a également exprimé ses préoccupations quant aux activités des mercenaires de Wagner en Centrafrique, affirmant qu’ils avaient établi une forte présence dans le pays et qu’ils avaient un pouvoir sur les autorités locales.
Selon des informations rapportées par le journal Le Monde, l’administration Biden aurait formulé cette proposition sous forme d’un mémorandum transmis au président centrafricain lors du sommet Etats-Unis-Afrique qui s’est tenu à Washington en décembre dernier. Le refus de la Centrafrique de se conformer à la demande américaine met en lumière les tensions croissantes entre les puissances occidentales et la Russie en Afrique, où Moscou cherche à étendre son influence.
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