Le Professeur du droit constitutionnel béninois Frédéric Joël Aïvo interpellé, incarcéré depuis le 15 avril 2021, a été condamné par la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) le 7 décembre 2021 à 10 ans de réclusion pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Depuis son incération, il ne cesse de dénoncer ses conditions de détention. Le candidat recalé aux dernières élections présidentielles d’avril 2021 a adressé plusieurs courriers au ministre de la justice. Ce dernier n’a obtenu aucune réponse.
Mais le directeur de l’agence pénitentiaire du Bénin, il y a quelques jours sur une station de radio privée de la place a répondu aux différentes dénonciations du professeur de Joël Aïvo. Il a affirmé que l’opposant est soumis au même règlement intérieur que les autres détenus depuis le début de la crise sanitaire. Reçu ce mardi 21 mars 2023 sur la chaîne de la télévision France24, Maître Fatiou Ousman, avocat et membre du comité de défense de l’opposant, Frédéric Joël Aïvo a affirmé qu’il a entendu les déclarations du directeur de l’Agence pénitentiaire du Bénin .
Selon l’avocat, si le règlement intérieur était le même pour tout le monde, ça veut dire que ce règlement doit être revu. Le représentant du comité de défense de l’opposant béninois a révélé que Joël Aivo « est empêché d’entretenir le moindre parloir familial avec sa femme et ses deux enfants mineurs » et qu’« il les croise à l’entrée de la prison, aux portes de la prison, à la barrière ».
Pour Fatiou Ousman il y a dans les prisons, des cas particuliers avec des traitements qui font l’objet de suggestions un peu plus favorables que celles de Aivo contrairement à ce que le patron de l’agence pénitencière a déclaré. Ce qui accrédite, selon lui, la thèse de ce que le traitement qui lui est réservé est celui fait aux « détenus politiques » dans le cadre d’une vendetta politique, une véritable volonté de « soumettre » l’opposant qu’il est.
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