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Eau potable à Parakou: les populations interpellent le ministre Adambi

Le manque d’accès à l’eau potable dans plusieurs quartiers de la ville de Parakou se pose avec acuité. Ménages, établissements d’enseignement et même centres de soins en souffrent du manque du plus précieux des liquides. Cette situation suscite des mécontentements au sein de la population de la ville. Il n’en faut pas plus pour que les faiseurs d’opinion en fassent leurs choux gras sur les ondes de plusieurs radios locales.

Chacun y va à sa manière pour chercher à savoir davantage les raisons officielles qui sous-tendent le non démarrage de la deuxième phase du projet d’extension de l’eau potable dans les quartiers périphériques de la commune de Parakou et ses environs. Officiellement lancé depuis le 26 février 2021 pour une durée de 20 mois, ce projet concerne l’extension des canaux de distribution de l’eau potable sur une longueur de 610 km à travers les points déjà identifiés pour un investissement estimé à environ 7,4 milliards FCFA. Très préoccupées par ce retard accusé pour le démarrage des travaux, les résidents des zones cibles évoquent le fait que des plaques d’identification des rues prises en compte soient posées sans que ne se poursuive le reste du projet. Ils déclarent savoir que d’importantes quantités d’eau potable, « source de vie » sont pourtant stockées et disponibles dans plusieurs châteaux de la Société nationale des eaux du Bénin(Soneb), dont celui des quartiers, comme Gânon, Zongo et même sur le barrage de l’Okpara.

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De ce fait, les populations lassées de souffrir le martyre, attendent des explications sur cette situation de la part des autorités en charge du dossier. Elles portent le regard et les mêmes interrogations en direction du ministre de l’eau, Samou Adambi qui devrait justifier le non remplacement par une autre de l’entreprise CGC Togo alors disqualifiée pour la poursuite du projet. Conscientes des conséquences qui découlent de ce manquement qui a porté un grand coup de frein aux travaux, les victimes portent en elles, l’espoir que le président Patrice Talon qui a pris l’engagement ferme de consacrer son mandat actuel sous le signe du social, ne tarirait aucunement de volonté et de prise d’initiatives pour faire dépoussiérer et relancer les machines laissées en hibernation depuis plusieurs mois. Ce que ne saurait tarder, lorsqu’on sait que sous d’autres cieux, il est courant de rencontrer dans des coins de rues des fontaines, gargoulettes et autres récipients aujourd’hui réfrigérées mis de façon gratuite à la disposition des passants. Enfin, comme le dirait Mohamed L. Bourguera « l’eau est au premier chef, une question politique et éthique ».

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