,

Mandat d’arrêt contre Poutine: Pretoria va clarifier sa position

Naledi Pandor (Photo Twitter)

Le gouvernement sud-africain prévoit de décider dans les deux ou trois semaines à venir de la suite à donner au mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président russe Vladimir Poutine, selon Supra Mahumapelo, président du comité des relations internationales et de la coopération du parlement sud-africain. Cette décision est d’autant plus importante que le prochain sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) aura lieu en Afrique du Sud en août.

Mahumapelo a déclaré à la station de radio locale SABC que la position de l’Afrique du Sud sera entièrement formulée dans les 12 à 21 prochains jours et que le gouvernement la partagera avec la Russie, les autres pays du groupe des Brics et l’Union africaine (UA). Il a également indiqué avoir reçu ces informations de la ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, lors de contacts qui ont eu lieu le week-end dernier.

Publicité

« La ministre a clairement indiqué que l’Afrique du Sud ne pouvait pas se permettre de laisser la situation concernant le mandat d’arrêt de la CPI nuire à ses relations avec la Russie« , a souligné Mahumapelo. Il a ajouté que les autorités sud-africaines souhaitent connaître l’avis des Brics et des États de l’UA avant de prendre une décision.

Pandor a déclaré le 24 mars que le ministère des Relations internationales consultait actuellement des juristes afin d’élaborer une position sur le mandat d’arrêt de la CPI. Les propositions du ministère, basées sur l’évaluation juridique, seront soumises au gouvernement dans les plus brefs délais, et la décision finale sera prise lors d’une réunion gouvernementale. Pandor a également mentionné qu’une option consisterait à introduire dans la législation nationale une disposition garantissant l’immunité des chefs d’État du monde entier contre le mandat d’arrêt de la CPI.

Le 15e sommet des Brics se tiendra à Durban du 22 au 24 août, et le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui préside cette année les Brics, a déjà envoyé des invitations à tous les dirigeants du groupe. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré le 24 mars qu’aucune décision n’avait encore été prise quant à la participation de Vladimir Poutine à la réunion.

En cherchant à déterminer sa position sur le mandat d’arrêt de la CPI contre Poutine, l’Afrique du Sud cherche à préserver ses relations avec la Russie et les autres pays des Brics, tout en tenant compte des préoccupations des membres de l’UA. La décision finale pourrait avoir un impact significatif sur les relations internationales et la dynamique du sommet des Brics à venir.

3 réponses

  1. Avatar de Son
    Son

    “introduire dans la législation nationale une disposition garantissant l’immunité des chefs d’État du monde entier contre le mandat d’arrêt de la CPI”: fin de la CPI.

    1. Avatar de Sako
      Sako

      Il me semble que c’est déjà le cas … au niveau mondial

  2. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    Pretoria, arrête ce criminel international pour qu’on en finisse pour de bon. Il a trop longtemps échappé à la justice, temps de foutre Poutine derrière les barreaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité