La comparution ce jeudi 16 mars de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko devant la Justice a rimé avec affrontement entre forces de l’ordre et partisans de l’homme politique. En effet, le président du Pastef a été contraint de quitter manu militari son véhicule pour se rendre au tribunal. Cette situation n’a pas été du goût de ses soutiens qui ont attaqué les forces de l’ordre avec des jets de pierres. Les policiers ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent en effet la scène d’une rare violence lors de cet affrontement.
Rappelons que cette situation intervient dans le cadre d’une action qui a été intentée par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Ousmane Sonko est accusé par le ministre de l’avoir diffamé, injurié publiquement. L’autorité ministérielle accuse également l’opposant sénégalais de faux et usage de faux. Le principal challenger de Macky Sall pour les prochaines élections avait ouvertement accusé le ministre au cours d’une sortie médiatique de détournement de fonds publics. Il ne s’agit tout de même pas de sa seule affaire devant la justice de son pays.
Cette procédure judiciaire vient s’ajouter à celle qui est en cours depuis plusieurs mois. Il s’agit de celle qui l’oppose à Adji Sarr. L’opposant sénégalais est accusé de viol et de menace de mort après la plainte formulée par la masseuse professionnelle. Il a toujours balayé du revers de la main ces différentes accusations qu’il met sous le coup d’un complot politique orchestré contre sa personne. Notons que n’importe quelle condamnation par la Justice de son pays pourrait le disqualifier pour le compte de la prochaine élection présidentielle. Le juge en charge du dossier a prononcé pour l'heure un renvoi jusqu'au 30 mars pour la reprise.
