A trois mois de la fin de la sixième mandature de la Cour constitutionnelle, les regards sont tournés vers les prochains locataires et leurs statuts respectifs. A ce stade, impatiente, l’opinion publique plaide pour une cour impartiale. Alors que le torchon brûle à l’Assemblée nationale entre les députés de la majorité présidentielle et ceux de la minorité de l’opposition, pour l’installation des commissions parlementaires, viendra s’ajouter dans quelques semaines, la désignation des membres de la prochaine Cour constitutionnelle.
Cette désignation est d’autant plus capitale vu que ce sont les nouveaux membres de cette cour, qui superviseront les élections couplées de 2026. On peut d’ores et déjà présager que la chose ne sera pas facile. En effet, c’est la première fois depuis l’avènement de la Rupture que, majorité et opposition se retrouvent réunis dans un même bureau de l’Assemblée nationale, pour désigner leurs membres. Au sein de l’actuel bureau de l’Assemblée nationale, siègent six membres de la majorité présidentielle contre un seul pour l’opposition incarné par le parti « Les Démocrates ».
Tout calcul fait, les quatre personnalités que devra désigner le Parlement, ont des chances d’être de la majorité présidentielle. A priori, la septième Cour constitutionnelle a une fois de plus, des chances d’être monocolore. Une situation qui risque de ne pas plaire à Eric Houndété et ses 27 autres collègues. On peut donc s’attendre à des empoignades et des volées verbales au sein de l’hémicycle lors de la désignation des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle de même que de nombreux recours en inconstitutionnalité. Les députés LD ont déjà montré les couleurs dès l’entame de cette 9ème législature avec des requêtes tous azimuts qui ont d’ailleurs commencé à agacer « leurs amis d’en face ».
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