Les derniers propos racistes du président tunisien Kaïs Saïed continuent de susciter des réactions. En effet, à la faveur d’une interview qu’il a accordée à la chaîne de télévision française France24, l’ancien président Moncef Marzouki a tenu à demander pardon pour ce qui se passe actuellement dans son pays. Pour celui qui a dirigé la Tunisie de 2011 à 2014, le discours raciste de Kaïs Saïed vient s’ajouter à un « ensemble de catastrophes » sur le plan politique, économique et diplomatique dont il est l’auteur dans le pays.
Selon lui, les propos de l’actuel locataire du Palais de Carthage ont eu le mérite de couper la Tunisie de « son milieu africain », dans un contexte où « tous les pays du monde sont en train de s’ouvrir sur l’Afrique ». « Je suis absolument choqué par ce discours inacceptable de la part d’un chef d’État africain. Je suis accablé par les conséquences de ce discours parce qu’elles sont importantes tant au niveau humain, psychologique que politique », a fait savoir l’ancien président tunisien. « Ce discours a porté un coup fatal à notre réputation tant en Afrique que dans le monde », a-t-il ajouté.
« Entreprise criminelle »
Rappelons que, les propos incriminés ont été tenus à la faveur d’une réunion du Conseil de sécurité nationale le mardi 21 février alors qu’il se prononçait sur le phénomène de l’immigration clandestine. Au cours de ladite rencontre, le président tunisien, Kaïs Saïed, a décrit le phénomène de l’immigration comme une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin qu’elle soit considérée comme un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ».
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