Le président tunisien Kaïs Saïed a rejeté les accusations de racisme qu’il a subies après ses commentaires controversés sur les migrants subsahariens, lors d’une rencontre avec le président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Umaro Sissoco Embalo. Selon ce dernier, ses mots avaient pour but de respecter la législation tunisienne concernant les étrangers et d’empêcher toute juridiction parallèle aux juridictions de l’État. Une défense à peine compréhensible au vu de la violence des propos du président tunisien, mais surtout avec les retombées violentes pour les populations noires.
Pourquoi le président de la Cédéao évoque-t-il une mauvaise interprétation du discours de M. Saïed ? Le président Emballo a affirmé qu’il ne pouvait pas croire que le président de la Tunisie, le pays de Bourguiba, puisse être xénophobe ou raciste. Quelle est donc cette manière d’analyser la situation quand on sait que les propos irresponsables de Saïed ont causé des violences considérables contre les populations noires ? Les commentaires de M. Saïed ont entraîné une vague de violence contre les étrangers, conduisant plusieurs pays ouest-africains à rapatrier leurs ressortissants.
Les propos de M. Saïed ont suscité des critiques et de la controverse dans les médias et les réseaux sociaux. Les experts ont souligné la nécessité de réprimer les commentaires racistes et de prendre des mesures pour garantir la sécurité et les droits des migrants en Tunisie.
Le pays a même été sanctionné par la Banque mondiale et l’UA. Le président en exercice de la CEDEAO a bien le droit de vouloir calmer les tensions, mais il aurait été préférable qu’il obtienne des excuses tout au moins pour des propos maladroits, même si le président ne se dit pas raciste. Le président Embalo est dans un mauvais rôle et ses propos servent de caution à un président peut-être raciste, au mieux maladroit ou irresponsable alors que son pays est sous le feu des critiques. Embalo devrait penser au bien des populations qu’il est sensé défendre plutôt qu’au bien du président tunisien !
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