Le groupe paramilitaire Wagner joue un grand rôle dans le conflit russo-ukrainien. Selon les informations des services de renseignement de plusieurs chancelleries occidentales, les hommes de Wagner sont en première ligne sur le théâtre des opérations. Les combattants du groupe pèsent notamment de tout leur poids dans la bataille de Bakhmout. Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine ne manque pas une occasion pour vanter les exploits de ses combattants à travers une communication bien huilée. Au vu de l’importance de la société Wagner, Evguéni Prigojine est devenu une personnalité très influente au Kremlin qui bénéficie de soutien dans les plus hautes sphères du pouvoir.
La chambre basse du parlement russe, la Douma d’État, vient d’amender une loi qui punit sévèrement les critiques contre le groupe paramilitaire Wagner. En début d’année, le patron de la société russe avait demandé au chef du parlement de proscrire les publications négatives sur Wagner dans les médias en modifiant le code pénal. Viatcheslav Volodine, le président de la Douma, avait alors accordé une oreille très attentive à la demande d’Evguéni Prigojine. Pour que l’amendement de la Douma d’État soit active, il faut qu’il soit approuvé au niveau de la chambre haute (Conseil de la Fédération) pour adoption.
Si la loi passe cette étape, il faut en dernier ressort qu’elle soit promulguée par le président russe Vladimir Poutine. En cas de validation, le groupe Wagner pourrait bénéficier, comme les forces armées russes, d’un statut qui censure les critiques à leur encontre. Actuellement en Russie, le fait de propager des informations non vérifiées qui ciblent l’armée russe est passible d’une peine d’emprisonnement qui peut aller de 5 à 15 ans de prison. D’après les sources de diverses organisations des droits de l’Homme, plusieurs personnes en Russie sont dans le viseur de la Justice pour avoir été critiques envers les forces armées russes.
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