Alors que la guerre en Ukraine fait rage, les grandes puissances tirent des leçons et modernisent constamment leur armement. Après les USA qui ont testé une arme anti-drones unique au monde, la Russie elle-aussi annonce une nouvelle arme. Pour rappel, l’utilisation des drones lors du conflit entre la Russie et l’Ukraine a été l’autre grande surprise de ces derniers mois. Les USA ont donc voulu se prémunir contre des possibles futures attaques de drones. Du côté russe, c’est l’annonce de livraison de chars occidentaux à l’Ukraine qui pousse à moderniser un ancien missile. La Russie a annoncé l’utilisation imminente d’une nouvelle roquette perforante, développée par l’entreprise Tekhmash, basée sur un modèle soviétique existant.
Cette arme redoutable, baptisée « Broneboyshchik S-80FP » qui signifie perceur de blindage, sera employée par les avions d’attaque au sol Su-25 de l’armée de l’air russe dès cette année. Moscou poursuit ainsi ses efforts de modernisation de son arsenal militaire et renforce sa production d’armement. Mesurant 1,5 mètre de long pour un poids d’environ 17 kilos, la roquette Broneboyshchik est équipée d’un nouveau moteur à propergol solide, qui multiplie par trois sa portée effective de six kilomètres. Avec sa nouvelle ogive de neuf kilos conçue pour pénétrer les obstacles, cette arme est capable d’attaquer efficacement les cibles légèrement ou lourdement blindées.
Ces roquettes seront à la fois utilisées par des avions et des hélicoptères capables de voler à basse altitude (pour éviter les systèmes anti-aériens livrés à l’Ukraine) pour soutenir les troupes au sol ou contrer des attaques de chars. Alexandre Kochkin, directeur adjoint de Tekhmash, a souligné l’importance de la fabrication en masse de ces armes, affirmant que la production de roquettes destinées à des appareils tels que le Su-25 avait été multipliée par 20 par rapport à l’année précédente. Cette stratégie de modernisation des missiles soviétiques, déjà employée avec les missiles de croisière Kh-101, permet à la Russie d’accroître la puissance de ses frappes en Ukraine, renforçant ainsi sa position dans la région.
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