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Entretien avec Luc Atrokpo : « L’AIMF un espace de débat et de réflexion sur la ville de demain »

Photo : Hospice Koffi

Le président de l’Association National des Communes du Bénin(ANCB) et maire de la ville de Cotonou Luc Sètondji Atrokpo a participé à la dernière réunion du bureau de l’Association Internationale des Maires Francophones tenue à Paris du 27 au 29 avril 2023.  Quelques jours après ces assises, il revient ici sur les travaux, sur ses ambitions à la tête de la ville de Cotonou et de l’ANCB et sur les vingt ans de la décentralisation au Bénin

Monsieur le Maire, du 27 au 29 avril, se sont tenues à Paris les Rencontres de l’Association Internationale des Maires Francophones sur différents enjeux de gouvernance des territoires et qui ont été marquées par la tenue de la 98ème réunion du Bureau de l’Association Internationale des Maires Francophones. Pourquoi est-ce important pour vous d’y participer ?

Luc Atrokpo : « Merci Monsieur le Journaliste !Vous le savez peut-être déjà, Cotonou est membre du Bureau de l’AIMF qui cofinance d’importants projets dans plusieurs communes du Bénin. De plus, la 98ème réunion du Bureau s’est focalisée sur trois sujets majeurs de gouvernance locale : 
-la transformation urbaine pour des villes plus durables et inclusives. Dans ce cadre, nous avons effectué la visite du chantier du village olympique des athlètes et d’autres sites thématiques sur le territoire parisien afin d’apprendre de ces expériences de ville durable et inclusive. Notre ambition étant de faire de Cotonou, une ville plus durable avec l’économie circulaire et plus inclusive, accordant une place de choix à chacune des couches socioprofessionnelles ; 

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-la lutte contre la désinformation et les discours de haine, qui a fait l’objet d’un débat au cours duquel les Maires ont retenu des pistes d’actions. Pour l’AIMF les villes doivent s’engager dans la lutte contre la désinformation, un fléau des temps modernes;
-les diasporas comme acteurs du développement des territoires, mises en lumière à l’occasion d’une conférence associant les acteurs économiques et associatifs.

Alors, il est important pour la ville de Cotonou d’y être pour participer à ces échanges et partager nos points de vue et nos expériences afin de construire ensemble une gouvernance de la ville toujours plus engagée face aux grands défis mondiaux.

Au sein de l’AIMF, les maires développent une nouvelle forme de coopération qui combine une réflexion commune au plus haut niveau et une action de terrain donnant la priorité à l’expertise locale et à l’innovation. 

Vous représentez ici le Bénin, quelle est la contribution de votre pays à la réussite de cette rencontre ?

Luc Atrokpo : « Cotonou est une ville économique et culturelle par essence. Et avec les investissements du Gouvernement du Président Patrice TALON, notre ville arbore fièrement cette image. Le Conseil Municipal travaille avec détermination pour que notreville majestueuse de la côte Atlantique se révèle à elle-même et au monde entier. C’est l’ensemble de toutes ces expériences urbaines que nous partageons avec les autres villes de l’AIMF lors des conférences et des plénières.De plus, après cette rencontre de Paris, l’honneur reviendra à Cotonou d’accueillir la plus importante rencontre annuelle de l’AIMF, son Assemblée générale en octobre prochain. L’AIMF a en effet compris que la valorisation de la culture est une composante majeure de l’attractivité territoriale et un puissant moyen de drainer les touristes vers un territoire. Et pour célébrer le partenariat culturel entre le Bénin et la France à travers la restitution des trésors royaux d’Abomey et mettre en lumière les atouts des villes béninoises que l’AIMF a retenu de tenir ce grand rendez-vous des villes francophones à Cotonou

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Comment se porte la coopération entre l’AIMF et Cotonou, ainsi qu’avec l’ANCB?

Luc Atrokpo : « La coopération entre l’AIMF et Cotonou, ainsi qu’avec l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) se porte très bien. Nous avons dix communes du Bénin qui sont membres de l’AIMF et lors de la 96ème réunion du bureau de l’AIMF à Abidjan, les trois communes béninoises, dirigées par des Maires femmes ont été admises comme membres associés. Selon un point fait en Octobre 2021, plus de six milliards de FCFA ont été directement investis par l’AIMF dans des projets soumis par des villes béninoises membres, depuis que cette collaboration a commencé.La diversité des regards, des acteurs et des partenaires qu’elle mobilise, fait de l’AIMF un espace de débat et de réflexion sur la ville de demain, mais aussi un partenaire technique et financier des autorités locales avec chaque année plusieurs millions d’euros investis en appui aux projets de terrain ».

Quelles sont les avancées obtenues au niveau de la décentralisation ces cinq dernières années au Bénin et quelles sont les perspectives ?

Luc Atrokpo : « La décentralisation au Bénin continue son chemin et en vingt années de mise en œuvre, nous pouvons être fiers des résultats obtenus. Je ne dis pas que ces résultats sont satisfaisants. Loin de là. On aurait pu mieux faire. Mais, la création des communes au Bénin a ouvert la voie à un développement local durable, la seule voie de développement qui vaille la peine d’être empruntée. Nous avons des communes qui tiennent des réunions trimestrielles sur les grands enjeux de développement de nos territoires et, de ces rencontres, sortent des délibérations qui permettent aux communes d’investir dans les services sociaux de base. En cela, les communes ont montré l’importance de leur existence. Nous avons, chaque année des salles de classe, des centres de santé, des pistes rurales, des routes urbaines, des équipements marchands qui sont construits dans nos communes, dans un partenariat fécond entre l’Etat à travers le FADEC et les communes. C’est très important pour nos populations de sentir un niveau proche de prise de décisions et de gestion des affaires locales. A cela s’ajoute l’expérience de démocratie que font nos communes. D’abord en conseil communal, en présence des citoyens, ensuite lors des séances de reddition de comptes aux populations, nous apprenons à décider ensemble, à faire ensemble et à rendre compte. C’est pour vous dire que le bilan n’est pas nul. On peut l’améliorer, surtout avec la réforme structurelle du secteur de la décentralisation que conduit le Gouvernement et le Président de la République en relation avec l’ANCB. Cette réforme règle d’importants problèmes qui minaient la vie de nos communes par le passé. Les chantages dont les maires étaient l’objet, le manque de ressources humaines de qualité et la qualité des transferts de l’Etat aux communes qui étaient faibles. Alors que d’autres pays de la sous région ont dépassé les 10% des recettes budgétaires comme transfert vers les collectivités territoriales, le Bénin, depuis 2003 n’a jamais dépassé les 5%. Avec l’apport en ressources humaines et la création du Fonds d’Investissement Communal (FIC), j’espère vivement qu’on dépasse les 15 et 20% des recettes budgétaires de l’Etat qui seront transférées aux communes. Lorsqu’une commune dispose de cadres ayant le bon profil, l’ingénierie du développement se met en branle et les résultats sont très vite visibles. Donc la décentralisation se porte bien au Bénin et de beaux jours l’attendent si les élus et les cadres administratifs travaillent en bonne intelligence.

3 réponses

  1. Avatar de gombo
    gombo

    Les Judas dont Atrokpo qui ont vendu la RB au clan mafieux contre des strapontins vont connaître leur descente aux enfers
    Bada s’est évadé de prison
    La femme de Zinzindohoue devarquee du conseil constitutionnel
    A qui le tour d’être payé en monnaie de singe pour ses trahisons?
    Luc, arrête tes monologues… Tu nous fatigues les oreilles

    1. Avatar de Tchoutchou
      Tchoutchou

      GOMBO? TU SAIS QUE NOUS SOMMES TOUS LES MEMBRES DU MÊME CABINET DE CONSEILS DE TALON. Certes on se voit rarement à cause deta gourmandise effenée…arrete à present

      1. Avatar de gombo
        gombo

        @Tchoutchou
        Faut arrêter de boire du Sodabi avant 10h du matin…T’es délires vont tourner à la folie sévère et les miettes que le chef du clan mafieux te donne pour infester les fora ne suffiront pas à te soigner…

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