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IAJP au Bénin : Démocratie, valeurs humaines et consolidation de la paix au cœur d’un débat

Le Centre de Recherche et de Formation « Le Chant d’Oiseau » de Cotonou a accueilli le jeudi 11 mai 2023 un débat sur le thème « Démocratie, valeurs humaines et consolidation de la paix : enjeux de développement » autour duquel l’Abbé Camille Sessou , Professeur de Théologie au Grand Séminaire Saint-Gall de Ouidah, ledéputé Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire « Les Démocrates » à l’Assemblée nationale et l’ Honorable Jean-Claude Apithy, député de l’ Union progressiste Le Renouveau ( UPR) se sont prononcés. Ce débat était organisé par l’Institut des Artisans de justice et de paix (IAJP). Se prononçant sur concepts « Démocratie, valeurs humaines, paix et développement », les panélistes ont laissé entendre qu’il est difficile de dissocier les concepts car, tout rime.  

Pour le Père Camille Sessou, « Tout ce qui est de la démocratie, tout ce qui concerne les lois, tout ce qui concerne les pouvoirs, tout ce qui concerne donc les sanctions, tout ça est mis en place » au Bénin. Mais, « au-delà de ça, on constate toujours qu’il peut avoir des contournements ». Quant au député Nourénou Atchadé, il a indexé la mal gouvernance et la non observance des principes de la démocratie. Selon le président du groupe parlementaire « Les Démocrates » à l’Assemblée nationale, lorsqu’on caporalise le pouvoir et on fait des mandats indéfinis alors que la Constitution n’en donne que deux et que lorsque vous êtes dans ces principes, c’est les coups d’Etat. C’est pourquoi, il a demandé à chacun de « respecter les principes de la démocraties ».

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Le député Jean-Claude Apithy de l’Union Progressiste le Renouveau a de son côté indiqué que « la pratique démocratique est essentiellement viciée par le comportement des hommes ». Il a pris pour exemple, le cas de certains pays où l’alternance politique n’a pas pu se faire normalement car, un certain nombre de problèmes se sont posés « parce que la vie politique était verrouillée, cadenassée, la liberté d’expression muselée ». Pour lui, dans ces cas, la seule porte de sortie certaine, « ce sont les coups de force » et il est tout à fait d’accord avec son collègue Nourénou Atchadé qui préconise qu’« il ne faut pas aller sur cette voie ».  

Pour sauver la démocratie et consolider la paix en vue d’amorcer un réel développement, chacun des invités, tout en puisant dans la phallophorie de leur chapelle respective, a suggéré de respecter les principes fondamentaux de la démocratie et de faire de l’alternance au pouvoir, le principe sacro-saint afin de mettre la vérité au sein de la gouvernance. Pour le député de l’Union progressiste Le Renouveau, il faut respecter les principes fondamentaux de la démocratie. Ces principes fondamentaux selon lui s’appuient sur des valeurs universelles. « Ces valeurs universelles valent à mon avis quel que soit les aménagements qu’on puisse se faire » a-t-il lâché. Ce sont des principes intrinsèques, dit-il, « qui touchent à la liberté des personnes et il n’y a pas lieu de transiger ».

Le Vice-président du parti «Les Démocrates » a, pour sa part, laissé entendre que « dans tout Etat démocratique, il faut l’alternance. Deux mandats, ça suffit. On part ». Il a expliqué que lorsque vous avez la chance de faire 5 ans ou 10 ans « pourquoi vouloir rester indéfiniment ? ». « J’ai entendu dire, tel président c’est Dieu qui nous l’a donné. S’il n’y avait pas alternance démocratique, s’il n’y avait pas alternance comment allions-nous faire pour découvrir qu’il est bon », s’est-il demandé. Pour lui, une autre alternance nous permettrait de savoir qu’il y a un autre meilleur encore. C’est pour cela qu’il estime que « lorsqu’on respecte les principes de la démocratie, il n’y aura pas de troubles. Chacun attend son tour ».

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L’Abbé Camille Sessou, en tant que théologien, a affirmé que « c’est la vérité ». C’est pourquoi, il a renvoyé tout un chacun « à la question de Pilate à Jésus : Qu’est-ce que la vérité ? ». Selon le Professeur de Théologie au Grand Séminaire Saint-Gall de Ouidah, on ne peut avoir le développement que dans la vérité qu’il appelle valeur humaine. « La vérité se puise dans les valeurs humaines et la consolidation de la paix. Vérité et développement, ces notions se tiennent la main et avancent ensemble » a-t-il lâché.  

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