Un dissident iranien condamné pour « terrorisme » a été exécuté par les autorités du pays. Il s’agit de l’Irano-suédois Habib Chaab, un homme âgé d’au moins cinquante ans, qui a été accusé d’être le chef du groupe séparatiste arabe de l’ouest Harakat al-Nidal, ou ASMLA (Mouvement arabe de lutte pour la libération d’Ahvaz). L’information de son exécution a été rendue publique, ce samedi 6 mai 2023, par l’agence de l’autorité judiciaire Mizan Online. « La condamnation à mort de Habib Chaab (…) à la tête du groupe terroriste Harakat al-Nidal, a été exécutée aujourd’hui ce matin » a-t-elle déclaré.
« La peine de mort est un châtiment inhumain »
Notons que la condamnation à mort de Habib Chaab avait été critiquée par la Suède. Le ministre suédois des Affaires étrangères avait réagi en déclarant que : « La peine de mort est un châtiment inhumain (…) et la Suède, comme le reste de l’UE, condamne son application en toutes circonstances ». Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’une exécution faite par la République islamique d’Iran fait la une des journaux. Au cours du mois de janvier 2023, les autorités iraniennes avaient exécuté le binational et ex-vice-ministre de la Défense, Alireza Akbari.
Selon les informations rapportées par les médias, le décès de l’homme politique avait été annoncé dans la matinée de ce samedi 14 janvier. Pour les dirigeants de la République Islamique d’Iran, l’ancien ministre était un espion au service du MI6, le service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni. L’homme aurait été torturé pendant plusieurs jours dans l’objectif de le faire passer aux aveux. Londres avait réagi en promettant une riposte. « Il s’agit d’un acte politiquement motivé par un régime barbare qui a un mépris total pour la vie humaine », avait dénoncé le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly, qui avait souligné que cet « acte barbare ne restera pas sans réponse ».
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