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Le Burkina recadre le président Embalo après ses accusations de génocide à Karma

Ibrahim Traoré (Photo Présidence)

Le 20 avril 2023, le village de Karma situé dans la province du Yatenga au nord du Burkina Faso a été frappé par l’horreur. En effet, des hommes armés non identifiés ont perpétré un massacre des populations civiles. Selon un communiqué du procureur du Faso relevant du village de Karma, cette attaque horrible fut menée par des hommes qui arboraient la tunique de l’armée burkinabè. Selon les premières autorités, cette incursion armée a coûté la vie à une soixantaine de personnes. Cependant, les rescapés du drame parlent d’environ 147 morts. Le drame de Karma a suscité la stupeur de l’opinion publique burkinabè et de la communauté internationale.

Le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Embalo a exprimé toute sa consternation suite au drame de Karma. Sur sa page Twitter, il n’a pas hésité à employer le terme « génocide ». Ce mercredi 03 mai, les autorités burkinabè ont tenu à recadrer les propos du président en exercice de la CEDEAO. Jean Emmanuel Ouedraogo, le porte-parole du gouvernement a signifié que le terme « génocide » employé par le président bissau-guinéen est inopportun et contribue à saper les efforts du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. « Le Gouvernement du Burkina Faso a été très surpris du contenu d’un tweet du 27 avril 2023, publié au nom de la CEDEAO sur la page personnelle, du Président de la Conférence des Chefs d’Etat, S.E.M. Umaro Sissoco EMBALO utilisant le concept grave de « génocide » pour qualifier le drame survenu dans le village de Karma le 20 avril 2023. » a signifié d’emblée dans un communiqué, le ministre de la Communication.

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Dans la suite du communiqué, le gouvernement burkinabè appelle le président en exercice de la CEDEAO à la plus grande prudence, car la justice burkinabè mène actuellement des enquêtes pour faire toute la lumière sur le drame de Karma. « Le Gouvernement du Burkina Faso voudrait attirer l’attention de Son Excellence Monsieur le Président EMBALO et celle de la Commission de la CEDEAO qu’une qualification aussi grave que celle de « génocide » porté sur les événements qui ont endeuillé les Burkinabè doit nécessairement se faire sous l’éclairage d’une enquête portée par une instance dûment habilitée. L’enquête ouverte par l’autorité judiciaire burkinabè s’inscrit dans cette démarche professionnelle et prudente. » Ce communiqué des autorités burkinabè vient rappeler que le climat est toujours glacial avec la CEDEAO depuis l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré à la tête du Burkina Faso.

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