Lors d’un entretien sur Franceinfo, RFI et France 24 en marge d’un sommet qui réunit plusieurs dirigeants du monde à Paris, le président français, Emmanuel Macron, a vivement critiqué la Russie en la qualifiant de « puissance de déstabilisation de l’Afrique ». Une sortie qui a fait réagir le Kremlin, la présidence russe. Il a exprimé son regret quant aux choix de Moscou, affirmant qu’ils ne contribuent pas de manière bénéfique à la communauté internationale. Macron a spécifiquement pointé du doigt l’action de groupes paramilitaires privées russes en Afrique, en citant notamment le cas le plus connu, celui du groupe paramilitaire russe Wagner, qui est très souvent accusé d’exactions sur les populations civiles.
Les déclarations du président français ont suscité une réaction immédiate du Kremlin, qui a rejeté les accusations de Macron. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a affirmé que la Russie développe en Afrique des relations constructives basées sur le respect mutuel avec tous les pays africains. Il a souligné que ces relations ne sont pas dirigées contre des pays tiers et ne peuvent l’être. Peskov a qualifié les relations russo-africaines d’amicales et constructives, et a clairement rejeté les allégations de déstabilisation proférées par le président Macron.
Ce n’est pas la première fois que le numéro un français critique ouvertement la Russie qui continue d’étendre son influence en Afrique. Il y a quelques mois, pendant une visite au Bénin, Macron traitait la Russie de «puissance impériale coloniale». «La Russie a lancé une offensive contre l’Ukraine, c’est une guerre territoriale qu’on pensait disparue du sol européen, c’est une guerre du début du 20e, voire du 19e siècle, je parle sur un continent (l’Afrique, NDLR) qui a subi les impérialismes coloniaux. La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales» «d’envahir un pays voisin pour y défendre ses intérêts», avait affirmé le numéro un français Emmanuel Macron pendant le point de presse avec Patrice Talon, son homologue béninois.
La Russie a accru sa présence en Afrique au cours des dernières années, en établissant des partenariats dans des domaines tels que l’énergie, les infrastructures et la sécurité. Certaines puissances occidentales, y compris la France, ont vu cela d’un mauvais œil, craignant une concurrence accrue de la part de la Russie dans la région. Cette situation a également suscité des inquiétudes quant à l’influence grandissante de la Russie et à ses motivations sur le continent qui est en perpétuelle construction et qui recherche des partenariats.
Il faut tout de même préciser que les autorités russes ont souvent réfuté les accusations de déstabilisation et ont souligné leur volonté de contribuer au développement de l’Afrique de manière constructive. Elles mettent en avant leur engagement dans des projets de développement économique, tels que la construction d’infrastructures et la coopération dans le domaine de l’énergie, ainsi que leur soutien dans des domaines tels que la formation des forces de sécurité.
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