Le président de la République, Patrice Talon, a finalement nommé le successeur de son ex-ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci. Après sept années à la tête de la diplomatie béninoise, Agbénonci a passé le relais le mercredi 07 juin 2023 à Olushegun Bakari, le nouveau ministre des Affaires étrangères. Dans son discours, l’ancien diplomate béninois a émis une prédiction et s’est présenté comme un bouc émissaire de la politique étrangère du chantre de la rupture. Selon lui, il a « partagé avec le Président la conviction que le Bénin pouvait être repositionné différemment sur la scène internationale« .
Il soutient que « cette conviction découle de cette ambition de faire connaître notre pays au monde entier grâce à la valorisation de ses nombreux atouts ». Il a laissé entendre qu’il a fait tout son possible pour mener à bien la mission de son département « avec loyauté, dévouement et fidélité, sous son autorité. Car, faut-il le rappeler, c’est lui (le Président Patrice Talon, ndlr) qui, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, établit les orientations de notre politique étrangère en fonction des enjeux qu’il juge importants et de ses ressources ».
Concernant les initiatives prises et les résultats qu’il a obtenus en tant que ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci prédit que « l‘histoire jugera certainement les actions que nous avons menées ensemble« . Désormais, il aspire à un peu de repos et à la lecture d’ouvrages intellectuels. À l’adresse du ministre Olushegun, il affirme lui laisser « les clés d’un département spécial qui n’a pas vocation à présenter un bilan en entrées et sorties monétaires ». Selon lui, « c’est un ministère dont les actions sont discrètes mais extrêmement nécessaires pour maintenir de bonnes relations avec le reste du monde » et que « de par sa nature, noblement régalienne, sa raison d’être est de mettre en avant le dynamisme de notre pays, de créer un environnement régional et international favorable à ses ambitions« .
Il a conclu son discours en ces termes : « On dit que les transitions sociales, économiques, écologiques et numériques occuperont les réflexions de demain. Le destin de notre pays n’y échappera pas. Aussi le veilleur de l’aube ou du soir devra-t-il tenir fermement son bâton de pèlerin, scrutant l’horizon face à ces défis. Lequel de ces veilleurs serai-je ? Je ne le sais pas encore ». »
Laisser un commentaire