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Bénin: la loi sur l’avortement incomplète

Depuis le 20 décembre 2021, le Bénin est entré dans le club très fermé des pays africains ayant légalisé l’avortement. La nouvelle loi autorise l’avortement à la « demande » de la femme enceinte. Pas besoin de l’assentiment de l’auteur de la grossesse, alors même qu’il est généralement admis qu’aucune femme ne peut tomber enceinte toute seule. Pour être tout à fait au complet, le législateur doit revoir sa copie. Le Bénin a succombé depuis plus de deux ans, à la mode en vogue actuellement en Occident qui veut que les femmes aient le droit de disposer librement de leur corps. Une loi a été votée dans ce sens, laissant libre cours à une femme enceinte, d’interrompre volontairement et en toute légalité, sa grossesse, lorsque qu’elle est « susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale ». Cet avortement est autorisé jusqu’à douze semaines de grossesse.

Seuls six pays (Afrique du Sud, Cap-Vert, Tunisie, Mozambique, Zambie et le Bénin), sur les 54 Etats que compte le continent africain, ont légalisé l’interruption volontaire de la grossesse. Au Bénin, au moins 200 femmes meurent chaque année, des suites de complications d’un avortement, selon les chiffres du gouvernement. Ce texte sur l’autorisation de l’avortement avait déclenché une levée de boucliers. De nombreuses voix s’étaient levées, celles de simples citoyens comme celle des religieux, des professionnels de la santé ou des hommes des médias, qui pour saluer son adoption et la considérer comme une avancée du pays sur le continent africain à la traine en termes de Ivg, qui pour la dénoncer comme une atteinte à la vie humaine.

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