A l’instar de la communauté musulmane du monde entier, le Bénin a célébré le mercredi dernier, la fête de la Tabaski. Un tour au marché des moutons à Sèmè-Podji, a permis de constater une mévente de ce côté. « D’habitude, quand nos camions qui transportent les moutons viennent, c’est déjà sur commande. A la descente, nos frères musulmans du Bénin passent chercher leurs animaux pour le sacrifice. Mais depuis l’année passée, les commandes ont diminué. Et quand nous venons, de notre propre volonté, on expose les bêtes et difficilement, on vend la moitié de nos bêtes« .
C’est en bref, ce qu’a confié Aziz Moussa, vendeur de moutons, rencontré ce mercredi 28 juin 2023, jour de la Tabaski au marché des moutons de Sèmè-Podji. Une désolation dont le nœud est difficile à maîtriser. Dans la même foulée, El Hadja Abibatou Achabi venue acheter sa bête pour le sacrifice, pense que c’est la conjoncture actuelle du pays qui ne permet pas l’aisance dans la célébration de cette fête. « Depuis que les ventes de nos marchandises ont commencé par chuter, nous n’avons pas trop de moyens pour acheter les moutons« , a-t-elle déclaré.
Aussi les taxes de la mairie viennent s’ajouter à cette situation de mévente. Après le droit de hangar, les quelques rares fidèles, doivent aussi, donner des sous aux agents de ladite mairie. C’est donc la baisse du pouvoir d’achat des Béninois enregistrée ces dernières années qui est en cause dans la célébration de la Tabaski de cette année, comme par le passé. Du coup, la répercussion a été notée du côté des vendeurs de moutons venus pour la plupart du Niger.
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