Les 7 nouveaux sages de la Cour constitutionnelle du Bénin ont prêté serment le 6 juin 2023 au Palais de la Marina de Cotonou devant entre autres personnalités, le président de la République Patrice Talon. Reçu sur CrystalNews, Joël Atayi Guèdègbé, acteur de la Société civile et expert en gouvernance, a parlé de ce qu’il attend des nouveaux membres de la 7ème mandature de la Haute juridiction en matière constitutionnelle.
« Quand on ne les a pas vu à l’œuvre par rapport à certaines situations, généralement très intime ou liée à l’argent » ou au pouvoir, l’acteur de la Société civile veut croire que, « l’un dans l’autre, ce sont d’imminentes personnalités dans leur domaine respectif et ils ne sont certainement pas arrivés à ce niveau sans cette crédibilité ». Pour l’expert en gouvernance, le plus important est « dans la suite et dans l’impression qu’on communique de ce que sera un juge impartial chargé d’appliquer ou de s’en tenir aux prérogatives qui sont celles de la Cour sans prétention superflue ou superfétatoire ».
Pour Joël Atayi Guèdègbé, les Béninois ne leur demandent pas d’être des héros. Mais selon lui, ils sont pour la plupart connus pour leur proximité avec tel acteur politique et que « cela n’implique pas nécessairement leur redevabilité ». On a coutume de dire : « vous m’avez nommé, je ne vous reconnais plus ». Pour lui, ces personnalités ont un devoir d’ingratitude à ce niveau-là. « Ce n’est que comme ça qu’ils recevront au finish, l’onction héroïque en tout cas, la gratitude du peuple béninois » a-t-il tenu à faire savoir. L’acteur de la Société civile n’a pas manqué de souligner qu’il y aura des situations très urgentes, inexplicables à dénouer et à apaiser. C’est en cela selon lui que « ces personnalités devront pouvoir se révéler comme des gens habités par l’intérêt général, par la paix dans la compromission, par la paix des plus forts, des paix qui soient justes ». Il a expliqué que quand la justice n’est pas au principe, on ne peut pas prétendre et chanter la paix à qui que ce soit.
« Une Cour qui évite à tout prix d’être crisogène , qui n’en rajoute pas, serait portée au pinacle par les Béninois même avant la fin de sa mandature qui va être probablement stressante ,qui va connaitre des pics au moment des élections (les élections législatives et présidentielles) qui font partie de ses compétences , peut-être au moment d’ un éventuel référendum donc plus que le rôle d’arbitre impartial » ou soucieux de l’ indépendance de la Cour sera convoquée à plusieurs instants. C’est pourquoi, il souhaite les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes. L’expert en gouvernance a déclaré que la récusation est possible même si en cours de route, il est possible qu’ils commettent les fautes tels qu’ils soient obligés d’être sanctionnés puisqu’ils ne sont pas au-dessus de la loi et de la Constitution.
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