Isabel dos Santos, considérée un temps comme la femme la plus riche d’Afrique, a été reconnue coupable par un tribunal néerlandais d’avoir détourné 52 millions d’euros de la compagnie pétrolière nationale de l’Angola. Filiale d’une entreprise de droit néerlandais qu’elle détenait avec son mari, Exem Energy BV, cette décision émane de la Chambre des entreprises, une instance relevant de la cour d’appel d’Amsterdam, en date du 15 juin et rendue publique jeudi dernier. Dos Santos, âgée de 50 ans, a fermement nié toute malversation et a dénoncé toutes les accusations comme étant une chasse aux sorcières à motivation politique.
Isabel dos Santos est la fille de l’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, qui est décédé en juillet 2022. Durant les quatre décennies de son règne, elle a été accusée de multiples détournements de fonds publics. Le nom de dos Santos est depuis longtemps associé à des affaires de corruption et de détournement de fonds publics, faisant d’elle une figure controversée sur la scène internationale.
Ces accusations et condamnations ne sont pas les premières pour Isabel dos Santos. Cette dernière est en effet régulièrement sous le feu des projecteurs pour ses supposées malversations financières. L’ampleur de ses détournements supposés s’étend bien au-delà de l’Angola et a atteint des juridictions internationales, ce qui a conduit à une série de jugements contre elle.
La décision du tribunal néerlandais s’inscrit dans le cadre de ces précédents jugements. Le tribunal a affirmé : «De nombreuses personnes (morales) ont coopéré à cet état de fait honteux qui a conduit (…) (Isabel Dos Santos) à obtenir frauduleusement 52,6 millions d’euros de ressources». Ces ressources ont été détournées sous forme de paiements de dividendes. La condamnation de dos Santos aux Pays-Bas marque une étape supplémentaire dans la traque internationale des activités illégales de cette femme d’affaires, qui a autrefois été une icône du succès entrepreneurial africain.
Laisser un commentaire