La décision du gouvernement de transition du Mali de révoquer son consentement à la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) a suscité une réponse préoccupée des États-Unis. Suite à cette annonce, par la voix du département d’état, Washington a exprimé son regret quant à la résolution de la crise, craignant l’impact que cela pourrait avoir sur les crises sécuritaires et humanitaires affectant le peuple malien. C’est le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui a sollicité ce retrait lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Justifiant cette décision par une « crise de confiance » entre les autorités maliennes et la MINUSMA, Diop a insisté sur le droit du Mali à demander un tel retrait.
« Le maintien de la (mission de la) paix est basé sur le principe du consentement du pays hôte, et sans ce consentement, les opérations sont presque impossibles« , a rappelé El Ghassim Wane, le chef de la mission onusienne, appuyant les propos du ministre malien. Les États-Unis, bien qu’ils regrettent cette décision, ont déclaré qu’ils continueraient à travailler avec leurs partenaires en Afrique de l’Ouest pour les aider à relever les défis urgents en matière de sécurité et de gouvernance.
De nouvelles consultations avec les dirigeants régionaux sont également prévues, afin d’identifier des mesures supplémentaires pour promouvoir la stabilité et prévenir les conflits dans la région. Cependant, les États-Unis insistent sur le fait que le retrait de la MINUSMA doit être effectué de manière ordonnée et responsable, en mettant l’accent sur la sécurité des Casques bleus et des Maliens. Ils ont exprimé leur soutien total à la MINUSMA et au Représentant spécial du Secrétaire général, El-Ghassim Wane, pour son leadership dans cette situation délicate.
Malgré les tensions palpables, les États-Unis appellent le gouvernement de transition malien à continuer à respecter tous ses engagements. En janvier, en anticipation de cette situation, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait proposé trois options allant d’une augmentation des effectifs à un retrait total des troupes si certaines conditions clés n’étaient pas remplies. Il semble désormais que la voie choisie par les autorités maliennes soit celle du départ définitif des Casques bleus.
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