Vladimir Poutine, le président russe, a confirmé lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, que le premier lot d’armes nucléaires avait été déployé dans l’État client de la Russie, la Biélorussie. En s’adressant à une audience lors de ce forum économique, Poutine a déclaré que ces armes ne seraient utilisées que si le territoire ou l’État russe est menacé. En outre, il a envoyé un message explicite à l’Occident pour ses demandes de réduction des armes nucléaires de la Russie, en disant : « Allez au diable« . Il a tenu cette conversation ce vendredi 16 juin face à l’auditoire du Forum économique de Saint-Pétersbourg.
La Biélorussie, dirigée depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, allié clé de Poutine, a servi de rampe de lancement à l’offensive à grande échelle de l’Ukraine par la Russie l’année dernière. Le président biélorusse a déjà annoncé qu’il n’hésiterait pas à utiliser des armes nucléaires si son pays est la cible d’agression. Poutine a réitéré cette possibilité lors de son discours de trois heures au forum, indiquant que l’utilisation de mesures extrêmes est possible en cas de danger pour l’État russe.
C’est la première fois que Moscou déploie des armes nucléaires en dehors de ses frontières depuis la chute de l’Union soviétique. Interrogé sur la possibilité d’utiliser ces armes, Poutine a répondu : « Pourquoi devrions-nous menacer le monde entier ? » Ce qui est certain, c’est que la Russie semble déterminée à affirmer sa position de force, avec Poutine déclarant : « Nous avons plus de missiles nucléaires que les pays de l’OTAN, et ils veulent réduire notre nombre… Allez au diable » suscitant des applaudissements nourris.
Dans une autre mise en garde à l’Occident, le dirigeant russe a également insinué que la Russie pourrait viser les avions F-16 destinés à l’Ukraine, même sur le sol de l’OTAN. Il a également répété son affirmation selon laquelle l’Ukraine n’avait aucune chance de réussir dans sa contre-offensive en cours, affirmant que ses pertes étaient plus de 10 fois supérieures à celles de la Russie et qu’elle manquait d’armes fabriquées sur son propre territoire.
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