Russie: comment Poutine veut contrer une éventuelle prochaine rébellion

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Selon un rapport de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), le Kremlin cherche à renforcer les unités de la garde nationale russe, signe que le président Vladimir Poutine craint la menace d’une autre mutinerie armée. Cette initiative fait suite à l’épisode du soulèvement armé du groupe de mercenaires Wagner, qui a représenté le défi le plus sérieux au pouvoir de Poutine depuis plus de deux décennies. Le groupe de réflexion ISW cite un rapport du quotidien russe Vedemosti, selon lequel les chefs de police envisagent de réaffecter des unités spéciales du Service fédéral russe de contrôle des drogues à Rosgvardiya, la garde nationale russe.

Cette force a été créée en 2016 dans le but de lutter contre les menaces à la sécurité intérieure, et l’un de ses principaux objectifs serait de protéger Poutine contre les défis à son pouvoir, y compris les manifestations et les tentatives de coup d’État.

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Suite au soulèvement armé de Wagner qui a eu lieu le 23 juin, Poutine a tenu une réunion avec les chefs de la police et de la sécurité. Ce soulèvement a vu les rebelles exiger l’éviction des chefs militaires et prendre le contrôle de la ville de Rostov-on-Don avant de progresser vers Moscou.

Le chef de Wagner, M Prigojine, a finalement négocié un accord avec le Kremlin, mettant fin à la rébellion. La nouvelle a d’abord été annoncé par le président biélorusse Alexandre Loukachenko avant d’être confirmé par l’intéressé lui-même. Selon les premières révélations, le leader du groupe Wagner devrait s’exiler en Biélorussie et les poursuites contre lui devaient être annulées. Néanmoins, cet événement a suscité des inquiétudes quant à la performance des forces de sécurité russes, qui n’ont pas réussi à empêcher l’avancée des rebelles.

Pour rétablir son autorité et prévenir de futures rébellions, Poutine a lancé une recherche de traîtres potentiels au sein de l’armée qui auraient pu soutenir le soulèvement. En conséquence, le général russe Sergei Surovikin aurait été arrêté. L’ISW note que la réaffectation prévue des unités de la garde nationale russe a suscité des critiques de la part des opposants, qui estiment que Rosgvardiya n’est pas aussi bien entraînée ni aussi efficace que les unités spéciales antidrogue.

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