Une nouvelle mission s’ajoute à celles déjà confiées au président béninois Patrice Talon par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le 18 juillet dernier à Abuja. En effet, l’actuel patron de la Marina avait été mandaté par ses pairs de la communauté pour servir de médiateur auprès des dirigeants du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée Conakry. Ces différents pays sont en effet dirigés depuis plusieurs mois par des militaires après des coups d’État.
Mais alors que Patrice Talon n’a pas encore commencé cette mission, un autre putsch s’annonce à côté du Bénin et plus précisément au Niger. Même si pour l’heure, la situation semble toujours confuse à Niamey, il est tout de même certain que le président Mohamed Bazoum ne soit plus pour le moment le seul maître à bord du navire Niger. Les médias indiquent notamment que, la situation serait liée à une frustration enregistrée par un haut gradé de l’armée nigérienne. Le général Omar Tchiani qui aurait été démis de ses fonctions de commandant de la garde présidentielle qu’il occupe depuis 10 ans, serait à l’origine de ce coup de force. Pour le moment, les réactions fusent de toutes parts.
La CEDEAO est déjà montée au créneau pour condamner ce qui se passe dans ce pays frontalier du Bénin. « C’est avec stupeur et consternation que la CEDEAO a pris connaissance de la tentative de coup d’État au Niger. Elle condamne de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le Président de la République démocratiquement élu. La CEDEAO et la communauté internationale tiendront tous ceux qui sont impliqués dans cet acte pour responsables de la sécurité et de la sûreté du Président, des membres de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général », martèle le communiqué.
En attendant de connaître le dénouement de cette affaire, il serait tout de même important de se demander si la CEDEAO prononcera d’abord des sanctions contre les auteurs du coup d’État avant de commencer la médiation comme dans le cas du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée Conakry. Avant cette situation, le président nigérien Mohamed Bazoum pourtant participé aux échanges avec l’actuel président de la CEDEAO Bola Tinubu, Umaro Sissoco Embalo et le président béninois Patrice Talon. Le président béninois est déjà annoncé à Niamey après cette situation. Il s’agit de la toute première mission de ce genre que mène Patrice Talon. Au sein de l’opinion publique béninoise ainsi qu’à l’international, nombreuses sont ces personnes qui s’interrogent sur sa capacité à ramener les dirigeants concernés à la raison.
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