En dépit de la guerre avec la Russie, l’Ukraine a trouvé une voie pour maintenir ses opérations militaires grâce à un carburant qui trace son origine jusqu’à la Russie elle-même. Cette situation paradoxale découle d’un réseau d’approvisionnement complexe impliquant plusieurs acteurs internationaux. La société hongroise MOL joue un rôle pivot dans ce schéma. Elle achète du pétrole brut à la Russie à un tarif nettement inférieur à celui du marché, le raffine, puis le revend à l’Ukraine, alimentant ainsi de manière indirecte ses opérations militaires.
Cette configuration singulière, illustrant à quel point les marchés mondiaux peuvent transcender les frontières politiques et militaires, a été rendue possible par une dérogation à l’embargo européen sur le pétrole russe. Cet embargo ne s’applique pas au pétrole brut acheminé par oléoduc, une exception obtenue par le Premier ministre hongrois Viktor Orban. De cette manière, le pétrole russe continue de circuler en Europe, et par conséquent, en Ukraine.
Un autre avantage sur la Russie ?
En parallèle de cette situation d’approvisionnement pétrolier, un autre aspect important du conflit entre l’Ukraine et la Russie est la guerre de l’information. L’Ukraine a affirmé posséder des sources d’information implantées au sein de l’entourage du président russe, Vladimir Poutine. Ces informateurs auraient permis d’intercepter des informations vitales, notamment sur les tensions au sein de l’armée russe.
Un événement particulièrement significatif a été la tentative de rébellion armée contre le ministère de la Défense russe par Evgueni Prigojine, leader du groupe Wagner, le 23 juin dernier. Selon l’Agence de renseignement de la défense ukrainienne, l’Ukraine a pu anticiper cette action et ses conséquences, soulignant le rôle de l’information stratégique dans le conflit. Néanmoins, malgré ces tensions et ces manœuvres stratégiques, c’est l’ironie du pétrole russe alimentant la guerre contre la Russie qui continue de dominer la scène.
Laisser un commentaire