C’est une décision qui se répète de pays en pays en Afrique de l’Ouest. En effet, les populations ont constaté la suspension de la diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI) et France 24 au Niger . Cette action a été condamnée avec véhémence par le groupe France Médias Monde, qui qualifie la décision de prise « hors de tout cadre conventionnel et légal ». Cette mesure intervient une semaine après un coup d’État militaire qui a ébranlé la nation ouest-africaine. Pour rappel, le Mali et le Burkina Faso avaient suspendu les deux chaînes françaises considérées comme le relais de l’opinion française et jugées très partiales.
Les deux stations de radio étaient inaccessibles depuis le début de l’après-midi du jeudi 3 août. Selon des sources haut placées au Niger, les signaux de RFI et de la chaîne France 24 ont été coupés sur ordre des nouvelles autorités militaires. Ces dernières années, RFI et France 24 ont connu des restrictions similaires dans d’autres pays de la région, notamment au Mali et au Burkina Faso.
Le ministère français des Affaires étrangères a réagi rapidement et fermement à cette interruption, affirmant que la France était en faveur de la liberté de la presse et de la protection des journalistes. Le Quai d’Orsay a insisté sur l’importance du libre accès à l’information pour le débat public, déplorant que cette décision prive davantage les citoyens du Niger de l’accès à une information libre et indépendante.
Avant cette coupure, RFI jouissait d’une grande popularité au Niger, atteignant environ 18% de la population chaque semaine grâce à ses 7 relais FM et ses programmes en français, haoussa et peul. De plus, France 24 était suivie chaque semaine par un quart de la population nigérienne.
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