L’ascension rapide de la Chine sur la scène internationale suscite de plus en plus d’inquiétudes aux États-Unis, en particulier en ce qui concerne son influence grandissante en Amérique latine. La récente déclaration d’un haut responsable militaire américain souligne le risque que les États-Unis soient « surclassés » par la Chine dans des domaines stratégiques tels que les télécommunications et autres infrastructures critiques. La portée de l’influence chinoise est désormais « absolument mondiale », et elle s’étend tout particulièrement en Amérique latine, juste aux portes des États-Unis.
Cette situation préoccupe le général Laura Richardson, qui dirige le Commandement sud des États-Unis, responsable de la planification d’urgence et de la coopération en matière de sécurité avec les Caraïbes, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud. Lors d’une discussion organisée par le Center for Strategic and International Studies, le général Richardson a exprimé ses inquiétudes quant aux implications de la présence chinoise croissante en Amérique latine sur la sécurité nationale des États-Unis.
Selon elle, les investissements massifs de Pékin dans les infrastructures, réalisés à travers son initiative « la ceinture et la route« , ne sont pas simplement des investissements, mais plutôt une forme d’extraction des ressources. Actuellement, il n’y a pas de base chinoise établie dans l’hémisphère occidental. Cependant, les investissements massifs dans les infrastructures soulèvent la possibilité d’une telle implantation dans le futur. Cette éventualité inquiète considérablement les États-Unis en matière de sécurité, car elle pourrait entraîner un déséquilibre du pouvoir dans la région.
L’ambassade de Chine à Washington a réagi aux préoccupations américaines en défendant l’initiative « la Ceinture et la Route ». Selon le porte-parole de l’ambassade Liu Pengyu, ces projets ont été caractérisés par un dialogue global, une collaboration mutuelle et des avantages partagés. Il souligne les créations d’emplois et l’accélération de la croissance économique dans les pays participants comme preuves des bienfaits de cette initiative. Pour Pékin, la « Belt and Road Initiative » (BRI) est accueillie positivement dans le monde, car elle se veut être une démarche de coopération approfondie, de contribution conjointe et de bénéfices partagés.
Pour rappel, il y a quelques jours, une élue britannique mettait en garde contre un danger qui pouvait provenir de la Chine évoquant également l’influence grandissante de l’empire du milieu. « Les conséquences de la poursuite des investissements malveillants sont qu’en tant qu’État, nous ne serons pas en mesure d’avoir la souveraineté dont nous avons besoin pour nous protéger« , avait affirmé l’élue britannique au média local.
Laisser un commentaire