Les oligarques russes impliqués dans la fabrication d’armes pour la guerre en Ukraine suscitent de vives préoccupations au sein de la communauté internationale. Selon une enquête menée par le magazine russe Projekt et relayée par la journaliste Yekaterina Reznikova lors d’une interview à l’agence de presse lituanienne LRT, au moins 82 de ces puissants citoyens du pays dirigé par Vladimir Poutine soutiennent activement la guerre et fournissent des armements utilisés par les forces russes contre des civils innocents.
Ces oligarques, pour la plupart, ne font pas l’objet de sanctions de l’Union européenne, ce qui soulève des questions quant à l’efficacité des mesures restrictives mises en place par les pays occidentaux pour endiguer leur implication dans le conflit ukrainien. L’enquête de Projekt, rendue publique le 31 juillet, met en lumière les liens étroits entre les 82 citoyens russes les plus fortunés de Russie et l’industrie de l’armement. Certains d’entre eux fabriquent des composants pour des bombes, d’autres sont impliqués dans la production de chars, d’avions ou fournissent des services de communication et d’assurance pour les opérations militaires.
Parmi ces oligarques, un nom ressort particulièrement : celui de Mikhail Shelkov, propriétaire de la société métallurgique VSMPO-Avisma, qui détient la plus grande part de responsabilité dans la fourniture de titane utilisé dans la fabrication de véhicules blindés et d’avions impliqués dans le conflit en Ukraine. En deuxième position figure Yuriy Kovalchuk, un proche associé du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. Il a signé des contrats d’assurance avec l’armée russe pour un montant total de 47 milliards de RUR (491 millions de dollars), contribuant ainsi financièrement à la guerre.
Le troisième oligarque influent est Boris Rotenberg, également étroitement lié à Poutine, dont l’entreprise joue un rôle crucial dans la construction, le transport et l’installation d’équipements, dont des appareils à haute fréquence utilisés dans l’industrie militaire. Il faut tout de même préciser que la plupart de ces oligarques russes, soit 80 sur 82, sont sous le coup de sanctions, mais celles-ci ne sont généralement annoncées que par l’Ukraine. Les États-Unis, le Canada et l’Union européenne semblent ne pas avoir encore pris de mesures concrètes à leur encontre, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’efficacité des mesures de pression internationales.
Ces nouvelles informations révélées par l’enquête vont probablement induire des actions si elles sont vérifiées. Pour rappel, la Russie a lancé une offensive militaire au cours de l’année dernière. Les combats sur le terrain ont occasionné de nombreuses pertes en vie humaine de part et d’autre.
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