L’incursion récente de deux hélicoptères biélorusses dans l’espace aérien polonais a soulevé des questions sur une réaction potentielle de l’OTAN en Biélorussie en guise de représailles. Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a toutefois clarifié la position des États-Unis à cet égard. Alors que les États-Unis prennent très au sérieux la sécurité de l’OTAN, l’invocation de l’article 5 de l’OTAN, qui considère une attaque contre un pays allié comme une attaque contre tous les membres de l’Alliance, n’est pas actuellement à l’ordre du jour.
Miller a insisté sur le fait que les États-Unis s’attendent à ce que tous les pays respectent l’espace aérien souverain d’autres nations. Il a cependant précisé que les discussions concernant une possible mise en œuvre de l’article 5 de l’OTAN ne sont pas encore d’actualité. Miller a souligné l’importance du processus en place pour l’invocation de cet article et a assuré que ce stade n’était pas encore atteint.
En réponse à une question concernant la communication avec les officiels polonais à propos de l’incident, Miller a révélé que les États-Unis sont en contact permanent avec tous les membres de l’OTAN. Cela signifie que toute décision concernant l’intervention de l’OTAN sera prise en consultation avec tous les membres de l’Alliance. Pour rappel, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait déclaré lors d’une entrevue en juin dernier avec la chaîne de télévision publique russe Rossiya-1, qu’il est prêt à utiliser des armes nucléaires en cas d’agression contre son pays, tout en soulignant que ces armes, acheminées de Russie, sont plus puissantes que celles utilisées à Hiroshima et Nagasaki.
Il a toutefois précisé qu’il consulterait son homologue russe, Vladimir Poutine, avant de prendre une telle décision. Loukachenko, qui a toujours soutenu la Russie dans le conflit ukrainien, avait déclaré lors d’une visite au Zimbabwe en janvier dernier que la Biélorussie est prête à soutenir la Russie si nécessaire, sans préciser la nature de ce soutien.Pour le moment, l’option d’une intervention de l’OTAN en Biélorussie semble mise de côté, mais la situation reste tendue et nécessitera une surveillance continue.
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