Niger: l’Algérie dit avoir refusé son espace aérien à la France qui nie avoir demandé le survol

Les informations en provenance du Sahel suscitent confusion et controverse. Récemment, la Radio officielle algérienne a rapporté que l’Algérie avait refusé à la France l’autorisation de survoler son territoire dans le cadre d’une opération militaire au Niger. Toutefois, en contradiction directe avec ces allégations selon Reuters, l’État-Major des armées françaises a nié non seulement le refus algérien, mais aussi avoir formulé une telle demande. Selon l’État-Major, cité par l’agence de presse Reuters, aucune demande formelle n’a été adressée à l’Algérie pour le survol de son territoire.

Cette déclaration française intervient en réponse à l’affirmation algérienne, largement relayée par les médias, selon laquelle “L’Algérie a donné une suite négative à la demande française de survol du territoire national pour attaquer le Niger« . Malgré ce jeu de déclarations contradictoires, une réalité reste incontestable: si une intervention militaire se profile au Niger, la France devra élaborer une stratégie sans inclure l’espace aérien algérien. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) envisage déjà une intervention imminente, à laquelle la France souhaite contribuer.

Des tensions intenses dans la région

Historiquement, la France a démontré une détermination ferme vis-à-vis de la situation au Niger, notamment en demandant expressément aux putschistes le retour du président Bazoum. La position de la France est renforcée par la présence de 1 500 militaires français au Niger, témoignant ainsi de l’importance stratégique et économique du pays pour Paris, en particulier en ce qui concerne l’exploitation de l’uranium par des entreprises françaises.

À l’inverse, l’Algérie préconise une solution diplomatique négociée et perçoit toute intervention militaire comme une aggravation potentielle de la situation au Sahel. Cette divergence de vues entre les deux nations, combinée à la controverse récente sur le survol, met en lumière la complexité des enjeux régionaux et les défis diplomatiques à venir.