Ancien président de la Cour suprême et ancien ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative de feu Général Mathieu Kékékou, Ousmane Batoko a été reçu ce dimanche 2023 dans l’émission « De vous à nous » de la Radio Peace Fm. Il s’est prononcé sur plusieurs sujets de l’actualité nationale et ceux de la sous-région principalement la crise politique du Niger.
Dans ses déclarations sur Peace Fm, l’ancien président de la Cour suprême a dévoilé le mal dont souffre le Bénin. Selon lui, « le Benin souffre d’un mal : la question des libertés ». Il a laissé entendre « qu’Il faut que les gens puissent être libre de s’exprimer même quand c’est pas bon pour les dirigeants » et qu’il aurait aimé que « le débat se fasse dans une ambiance de confrontation certes, mais surtout de convivialité ».
Pas tendre avec le pouvoir de la Rupture, l’ancien ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative de feu Général Mathieu Kékékou a évoqué la situation des personnalités politiques qui croupissent actuellement en prison et celles en exil. Pour lui, « les gens sont aujourd’hui en prison à cause de ce qu’ils ont dit et non à cause de ce qu’ils ont fait ». Il aimerait donc les voir libérés et tous les exilés avoir la possibilité de revenir au pays pour construire le Bénin. Il a fait savoir qu’il est, toute analyse faite, de ceux qui sont pour « le principe de la bouteille à moitié pleine et non à moitié vide ».
En ce qui concerne la position du Bénin dans le dossier du Niger, il a déclaré que la «posture du Bénin, est une posture d’obligation» et qu’il regrette que les gens personnalisent le débat en accusant à tort le président Patrice Talon qui selon lui, «appartient à un collectif des chefs d’État» de la sous-région. Pour Ousmane Batoko, le chef de l’Etat béninois ne peut pas se soustraire de leurs décisions prises dans le cadre de la Cedeao.
L’ex président de la Cour suprême a expliqué que c’est le Bénin qui perd le plus dans cette crise à cause des liens qui existent entre les deux pays, l’histoire qui lie le Bénin et le Niger et également des liens séculaires entre les deux pays sans oublier la bonne coopération diplomatique qui existe entre eux. Et donc, « si un pays avait intérêt à ce que les sanctions de la Cedeao ne soient pas appliquées, c’est le Bénin. Ce n’est pas par méchanceté que le Bénin se trouve dans cette posture ». « Je crois qu’on a déjà mis une croix rouge sur la guerre au Niger » a-t-affirmé.
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